Début du contenu principal.
«Oui, je vais continuer à faire campagne, mais je suis très vigilante. Je n'ai pas plus de sécurité en ce moment.»
La candidate libérale Marwah Rizqy a dévoilé mercredi avoir reçu des menaces de mort.
«Tout a commencé le 19 août, avec une première menace sur mon mur Facebook. Par la suite, ça s’est vraiment accéléré, a raconté la députée, enceinte de huit mois, lors d’un point de presse. L’individu a commencé à appeler à mon poste de quartier, à appeler à d’autres postes de police pour faire des menaces et a aussi laissé des messages vocaux à mon collègue Enrico Ciccone par rapport à mon décès et à ma mort.»
Mme Rizqy a tenu à remercier le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ainsi que la Sûreté du Québec (SQ), qui ont tenté de rechercher et d'identifier l'homme à l'origine des menaces pendant plusieurs jours. L'individu a justement été arrêté et a comparu vendredi dernier. Il a été remis en liberté avec des conditions à respecter, dont celle de ne pas approcher Mme Rizqy. Peu de détails sont pour l'instant disponibles à son sujet, mais selon les autorités, il semblait «obsédé» par Mme Rizqy et pouvait peut-être avoir des problèmes de santé mentale.
En identifiant l'individu, il a ensuite été découvert que celui-ci avait écrit durant des années au bureau de comté de Mme Rizqy. «Au début, c'était sympathique, mais dans les deux dernières semaines, il est passé à une étape plus harcelante», a expliqué la députée.
À lire également : Des voleurs s'introduisent dans le bureau d'Enrico Ciccone
«Ça n'empêche pas que j'ai quand même ça dans ma tête, a indiqué la députée. Oui, je vais continuer à faire campagne, mais je suis très vigilante. Je n'ai pas plus de sécurité en ce moment. C'est pour ça que j'ai demandé au bureau de l'Assemblée nationale d'augmenter la sécurité des candidats et des élus. Parce qu'il y a quand même une certaine tension sociale.»
La députée a ajouté que le fait d'avoir à demeurer dans son domicile a été difficile pour elle, autant en raison de sa grosse que de la campagne électorale qui bat son plein.
«Je devais quand même sortir, j'avais une échographie la semaine dernière. Et je ne peux pas non plus faire campagne à partir de chez nous, a-t-elle déploré. Je suis capable d'en encaisser, mais [j'étais dans ma salle de bain] et mes genoux ont commencé à claquer. Je me suis dit que ce n'était vraiment pas normal ce qui m'arrivait.»