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Les activités des écoles, des établissements de santé et de services sociaux ainsi que des cégeps ont été perturbées ce lundi avant-midi. Le PQ et QS ont fait savoir qu'ils étaient sur le terrain en appui aux syndiqués.
Depuis minuit lundi, c'est jour de grève pour les membres du Front commun (CSQ, CSN, APTS, FTQ), soit environ 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur de l'éducation, de la santé et des services sociaux et de l'enseignement supérieur.
Il s'agissait de la première journée de grève du front commun intersyndical qui possède en main un mandat pouvant aller jusqu'à la grève générale illimitée.
Le Front commun a d'ailleurs annoncé tôt lundi matin qu'il débrayera de nouveau les 21, 22 et 23 novembre à moins d'une entente d'ici là quant au renouvellement des conventions collectives.
NOUVEAU
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) November 6, 2023
«On vous annonce la 2e séquence de grève du 21 au 23 nov pour 72 heures consécutives», annonce François Hénault VP CSN.#frontcommun #manifencours @NoovoInfo pic.twitter.com/VNmDgylIMB
Des lignes de piquetage ont été tenues devant des centaines d’établissements des réseaux de l’éducation, de la santé et des services sociaux ainsi que de l’enseignement supérieur à travers le Québec en réponse à la dernière offre de Québec déposée la semaine dernière et qualifiée de «dérisoire».
Voyez le reportage d'Étienne Fortin-Gauthier sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
Les syndiqués voulaient «dénoncer le mépris du gouvernement à leur égard» et revendiquer «un rattrapage salarial, une protection contre l’inflation ainsi qu’une amélioration substantielle des conditions de travail.»
Les élus du Parti québécois (PQ) étaient présents sur plusieurs lignes de piquetage «en solidarité avec les travailleuses et les travailleurs du secteur public.»
Le chef du PQ, Paul St-Pierre-Plamondon était à Montréal alors que Joël Arseneau était à St-Jérome, Pascal Paradis à Québec et Pascal Bérubé à Montréal.
Le chef du Parti Québécois @PaulPlamondon rencontre des grévistes du #FrontCommun à Montréal.@NoovoInfo #polqc pic.twitter.com/dBWdjj2j06
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) November 6, 2023
Le caucus de Québec solidaire a aussi fait savoir aux médias qu'il était présent sur différentes lignes de piquetage lundi.
QS avait commenté la semaine dernière l'offre de Québec au secteur public en la qualifiant d'«inacceptable».
Gabriel Nadeau-Dubois, Manon Massé, Andrés Fontecilla, Haroun Bouazzi, Alejandra Zaga Mendez et Guillaume Cliche-Rivard étaient à Montréal tandis qu'Étienne Grandmont, Sol Zanetti et Alexandre Leduc étaient à Québec.
Ce matin, j'étais aux côtés des centaines de milliers de travailleuses et de travailleurs en grève pour demander à François Legault de les respecter. On est en pleine crise du coût de la vie au Québec. Une offre qui ne couvre même pas l’inflation, c'est insultant. #polqc pic.twitter.com/ycEAwJfLJo
— Gabriel Nadeau-Dubois (@GNadeauDubois) November 6, 2023
En région, Christine Labrie était sur le terrain à Sherbrooke et Ruba Ghazal à Rouyn-Noranda.
Dans les écoles primaires et secondaires, le débrayage s'est amorcé à minuit et a pris fin à 10h30.
Dans les cégeps, le débrayage a aussi commencé à minuit et il s'est terminé à midi.
Dans les établissements de santé, la forme que prend le débrayage dépend de l'unité de soins, puisque les services essentiels doivent être maintenus.
«Dans les urgences et aux soins intensifs, les services sont maintenus à 100%. En santé mentale et à la Protection de la jeunesse, les services sont maintenus de 70 à 85%; dans les laboratoires, l'imagerie médicale et les plateaux techniques, 80% des services maintenus; en nutrition, réadaptation et pour les services psychosociaux en général, 70% des services seront maintenus», a expliqué dimanche Robert Comeau, président de l'Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS).
Dans une publication sur X lundi matin, le ministre de l'Éducation, Bernard Drainville, a écrit avoir «une pensée pour les parents et les élèves qui verront leur horaire chamboulé», ajoutant «on souhaite tous qu'une entente soit rapidement conclue.»
M. Drainville écrit également que «la 4e offre du gvt [gouvernement] est significative (8G$ récurrents.) Les syndicats doivent aussi faire des pas dans notre direction.»
Grève dans les écoles : Une pensée pour les parents et les élèves qui verront leur horaire chamboulé.
— Bernard Drainville (@BDrainvilleQc) November 6, 2023
On souhaite tous qu'une entente soit rapidement conclue. La 4e offre du gvt est significative (8G$ récurrents). Les syndicats doivent aussi faire des pas dans notre direction.
La Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ), qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et autres professionnelles en soins, ne sera pas en grève ce lundi 6 novembre ni la Fédération autonome de l'enseignement (FAE), qui représente 65 000 enseignants des niveaux primaire et secondaire.
Une grève de la FIQ est toutefois prévue pour les 8 et 9 novembre alors que la FAE doit déclencher une grève générale illimitée le 23 novembre prochain.
Les négociations entre le gouvernement du Québec et les représentants du Front commun durent depuis le début de l'année, après que le gouvernement a déposé son offre en décembre 2022.
Québec offre maintenant à l'ensemble des employés de l'État 10,3% sur cinq ans, avec un montant forfaitaire de 1000 dollars versés une seule fois, la première année. Il ajoute à cela une somme équivalant à 3% réservée à des priorités gouvernementales liées à l'organisation du travail, soit des offres différenciées.
Le Front commun revendique un contrat de trois ans. Pour la première année, il demande 100 dollars par semaine ou bien l'Indice des prix à la consommation plus 2% d'augmentation. Pour la deuxième année, il réclame l'IPC plus 3% et pour la troisième, l'IPC plus 4%.
Des négociations semblent toujours avoir lieu. Les deux parties étaient toujours à la table vendredi, selon Robert Comeau.
Dans un message publié sur le réseau social X lundi matin, la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a écrit, entre autres, «Une négo ne peut être à sens unique.»
Mme LeBel estime que «les moyens de pression utilisés par les syndicats leur appartiennent.» «Mais s’ils sont insatisfaits de notre 4e offre, ils doivent déposer une contre-offre constructive, en bonne et due forme», ajoute-t-elle.
1/3 Une négo avec les secteurs public/parapublic peut être ardue, mais elle est surtout essentielle pour que les services dispensés par le gouv soient à la hauteur de l’argent public que nous y investissons.
— Sonia LeBel (@slebel19) November 6, 2023
Avec des informations de La Presse canadienne.