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«Nous ne pouvons pas continuer ainsi...»
Un propriétaire de logements à Montréal demande aux gouvernements de s'attaquer au nombre croissant de personnes en situation d'itinérance dans la métropole.
Au cours de la dernière année, Peter Sergakis affirme qu'il ne se passe pas une semaine sans qu'un incident impliquant des personnes en situation d'itinérance ne se produise dans l'une de ses propriétés commerciales ou résidentielles.
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Ce texte est une traduction de CTV News.
Il affirme qu'il y a eu des effractions, du vandalisme et que menacent à l'endroit de ses locataires.
«Nous ne pouvons pas continuer ainsi», a lancé M. Sergakis.
L'homme d'affaires a écrit une lettre ouverte au premier ministre François Legault, à la mairesse de Montréal, Valérie Plante, et au chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Fady Dagher.
M. Sergakis estime qu'ils sont incapables de faire ce qu'il considère comme leur devoir moral et politique: s'occuper des sans-abri de la ville.
«Ils souffrent en ce moment. Quelqu'un doit les aider et c'est le gouvernement qui doit le faire», a soutenu M. Sergakis.
Dans sa lettre, M. Sergakis estime que 6000 personnes dorment dans les rues de Montréal.
Le président-directeur général de la Mission Old Brewery, James Hughes, affirme que cette estimation n'est pas très éloignée du nombre réel de personnes et qu'elle a augmenté depuis 2018.
«Il y a plus de détresse que nous n'en avons jamais vu auparavant. Je pense qu'il y a plus d'incidents liés à la consommation d'opioïdes, de problèmes liés à la maladie mentale et au manque d'accès aux services médicaux», a souligné M. Hughes.
M. Hughes reconnaît que tous les niveaux de gouvernement doivent en faire davantage. Mais il met également au défi les propriétaires, y compris M. Sergakis, de faire partie de la solution.
«Mettez votre parc de logements à la disposition des personnes vraiment pauvres. Travaillez avec des endroits comme la Old Brewery et nos partenaires pour essayer d'ouvrir des portes afin que ces personnes puissent entrer dans leur propre unité de logement et il y aura alors moins de personnes dans la rue», a expliqué M. Hughes à CTV News.
Dans une déclaration envoyée par courriel à CTV News, la Ville affirme que «Montréal n'a jamais déployé autant de ressources en termes d'itinérance, de vulnérabilité et de sécurité».
Et le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a répondu.
«Face à la situation complexe et croissante de l'itinérance à Montréal, notre gouvernement a fait des investissements importants au cours des dernières années pour soutenir les actions du réseau de la santé et des organismes partenaires.»
Les organismes venant en aide aux personnes en situation d'itinérance affirment qu'il faudra de multiples partenaires pour trouver des solutions.
De son côté, M. Sergakis se dit prêt à collaborer.