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Les prix à la consommation au Canada ont augmenté de 6,8 % d'une année à l'autre en avril, selon Statistique Canada, qui précise que le prix des aliments a connu une forte augmentation.
Le rythme annuel de l’inflation a augmenté en avril alors que le coût de presque tout à l’épicerie a continué de grimper, a noté Statistique Canada mercredi.
Pendant la pandémie de COVID-19, le Canada a plongé dans sa hausse inflationniste la plus rapide depuis 1991. Voyez le dossier spécial de Noovo Info : Tout coûte plus cher.
La cadence annuelle de l’inflation a augmenté en avril, alors que le coût de presque tout à l’épicerie a continué de grimper, tandis que des économistes ont prévenu que cette tendance à la hausse des prix pourrait se poursuivre.
L'Indice des prix à la consommation (#IPC) a augmenté de 6,8 % d'une année à l'autre en avril, en hausse par rapport à la croissance de 6,7 % enregistrée en mars. Sur une base mensuelle désaisonnalisée, l'IPC a augmenté de 0,7 % en avril. https://t.co/6FQvig9zL2 pic.twitter.com/U1t1fFBoA4
— Statistique Canada (@StatCan_fra) May 18, 2022
L’indice des prix à la consommation (IPC) de Statistique Canada a augmenté de 6,8 % en avril, par rapport à il y a un an, une accélération par rapport à son gain de 6,7 % de mars. Il s’agissait en outre de la plus forte inflation depuis janvier 1991, alors qu’elle s’était établie à 6,9 %.
Crédit | Noovo Info
« La principale leçon à retenir de la publication de l’IPC d’avril est que l’inflation se propage beaucoup plus largement et risque clairement de s’enraciner fermement », a écrit l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Douglas Porter, dans un bref rapport.
«À moins d’une chute importante des prix du pétrole dans les semaines et les mois à venir, nous nous attendons à ce que le pire reste à venir et à ce qu’une inflation supérieure à 6,0 % soit toujours avec nous d’ici la fin de cette année.»
James Orlando, un directeur de la Banque TD, a déclaré qu’il s’attendait à peu de répit à l’avenir avec la persistance de l’inflation alimentaire, la poursuite des augmentations des prix des loyers, la hausse des coûts d’intérêt hypothécaire et la flambée des prix de l’essence.
« Quiconque a fait le plein au cours des deux dernières semaines sait qu’une accélération des prix apparaîtra dans l’annonce sur l’IPC du mois prochain », a-t-il noté.
Dans son rapport sur la politique monétaire du mois dernier, la Banque du Canada a déclaré qu’elle s’attendait à une inflation moyenne de près de 6,0 % au premier semestre de l’année, mais elle a depuis signalé qu’elle réviserait probablement ses prévisions.
La banque centrale a relevé sa cible de taux d’intérêt directeur d’un demi-point de pourcentage à 1,0 % le mois dernier et a prévenu que d’autres hausses de taux d’intérêt sont à venir alors qu’elle s’efforce de ramener l’inflation à son objectif de 2,0 %. Cette hausse a incité les grandes banques commerciales du Canada à augmenter leurs taux préférentiels, ce qui a fait augmenter le coût des prêts liés à l’indice de référence, comme les prêts hypothécaires à taux variable.
Des économistes ont estimé que ce nouveau rapport sur l’inflation renforçait les attentes voulant que la Banque du Canada augmente de nouveau son taux directeur d’un demi-point de pourcentage le 1er juin, pour le porter à 1,5 %.
« Dans l’ensemble, les dépenses de consommation élevées, les conditions tendues du marché du travail et la croissance des salaires plus élevée devraient maintenir la pression sur la Banque du Canada pour qu’elle augmente rapidement les taux, y compris une autre augmentation de 50 points de base du taux du financement à un jour attendu lors de la prochaine décision politique », a affirmé l’économiste Claire Fan, de la Banque Royale.
Le coût global des aliments a augmenté de 8,8 % par rapport à il y a un an, tandis que les Canadiens ont payé 9,7 % de plus pour les aliments vendus en magasins en avril, la plus forte augmentation depuis septembre 1981. Le coût des aliments dans les restaurants a augmenté de 6,6 %.
Par rapport à avril 2021, le coût des fruits frais a augmenté de 10,0 %, celui des légumes frais de 8,2 % et celui de la viande de 10,1 %. Le coût du pain a augmenté de 12,2 %, tandis que celui des pâtes a augmenté de 19,6 % et celui du riz, de 7,4 %.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie, à la fin février, a exercé une pression à la hausse sur les prix des produits alimentaires qui utilisent du blé, a souligné Statistique Canada, tandis que le mauvais temps dans les régions productrices a également eu un impact sur les prix des aliments.
Statistique Canada a également indiqué que des prix plus élevés pour des produits tels que les engrais et le gaz naturel continuaient de faire croître les coûts pour les agriculteurs, qui ont répercuté certains de ces coûts.
L’augmentation de 7,4 % des coûts d’habitation a également contribué à l’augmentation globale du coût de la vie, puisque chauffer un logement coûte plus cher. Le prix du gaz naturel a augmenté de 22,2 % et celui du mazout et des autres combustibles a augmenté de 64,4 %.
Comparativement à il y a un an, les consommateurs ont payé 36,3 % de plus pour l’essence en avril, mais l’augmentation était plus faible que le gain annuel de 39,8 % enregistré en mars.
En excluant l’essence, l’inflation annuelle d’avril était de 5,8 %, comparativement à celle de 5,5 % de mars.
La moyenne des trois mesures de l’inflation fondamentale surveillées de près par la Banque du Canada a atteint 4,23 % en avril, alors qu’elle avait été de 3,93 % en mars.
Le premier ministre Justin Trudeau affirme que les nouvelles ententes avec les provinces sur les services de garde permettent aux Canadiens d'économiser des milliers de dollars et aident à compenser les hausses des factures d'épicerie et d'essence.
Mais le premier ministre semble rejeter un appel du Nouveau Parti démocratique (NPD) à augmenter le remboursement de la TPS et les chèques de l'Allocation canadienne pour enfants cette année, notant que les deux sont déjà indexés à l'inflation.
Le chef du NPD, Jagmeet Singh, veut que le gouvernement double le remboursement de la TPS et augmente l'Allocation canadienne de 500 $ par enfant pour aider les familles canadiennes aux prises avec une flambée des prix des aliments et de l'essence.
M. Singh affirme que le gouvernement fédéral devrait payer pour ces mesures en réaffectant 2,6 milliards $ destinés à accorder un crédit d'impôt aux entreprises qui mettent en place des systèmes de capture et de stockage du carbone.