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Le gouvernement songerait à bloquer le développement du projet
Le projet minier de Ressources Falco à Rouyn-Noranda, Horne 5, serait menacé.
La volonté du gouvernement Legault serait de mettre sur la glace son développement en raison de la présence de métaux en dépassement dans l'air de Rouyn-Noranda.
Ces émissions proviennent de la Fonderie Horne, une propriété de Glencore. Le gisement Horne 5 de Falco est d'ailleurs situé tout près des installations de la Fonderie Horne.
«On attend une réponse du gouvernement qui tarde à venir. Il nous dit que ça nous prend des émissions à zéro. C'est impossible. On n'y arrive pas. On est dans une impasse technique réglementaire. Si le ministère ne prend pas une approche avec plus d'ouverture, ça se pourrait très bien qu'il refuse le projet. On a des émissions d'arsenic qui sont plus de 2000 fois plus petites que la fameuse norme de trois», se désole Hélène Cartier, vice-présidente, environnement et développement durable chez Falco.
En réaction, la Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda (CCIRN) se dit grandement préoccupée.
Son président, David Lecours, s'inquiète notamment d'une possible dévitalisation du territoire et de nombreuses pertes économiques si le projet venait réellement à être bloqué par Québec. Il souhaite avancer collectivement pour ne pas mettre en péril le développement économique et ainsi priver la municipalité d'une croissance et d'une diversification.
Chez Falco, Hélène Cartier abonde dans le même sens que la Chambre de commerce et d'industrie.
«Je trouve que c'est une vision qui est à court terme. Qu'est-ce que la vision du gouvernement pour le développement de Rouyn-Noranda? Je comprends qu'il faut faire attention et on a fait attention en développant notre projet. Il faut trouver des solutions. On ne va pas arrêter le développement économique de Rouyn parce qu'on a décidé qu'il y avait une entreprise à qui on permettait d'émettre des émissions au-delà des normes. Qu'est-ce qu'on va faire avec la zone d'innovation minière?», conclut Hélène Cartier.
Si la Chambre de commerce et d'industrie de Rouyn-Noranda demande au gouvernement d'autoriser le passage du projet devant le Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE), la minière réitère de son côté s'être déjà engagée par le passé à réaliser cette étape.