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Le chef du PQ sent une tendance favorable dans les sondages et attaque le dernier sprint de la campagne électorale avec enthousiasme.
En route vers les élections provinciales du 3 octobre 2022, Noovo Info s’entretient avec les chefs des principaux partis pour discuter de leurs idées, leurs programmes et leurs solutions aux principaux enjeux qui touchent les Québécoises et Québécois.
C’est au tour du chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, de s’entretenir avec les animateurs des bulletins Noovo Le Fil, Marie-Christine Bergeron et Michel Bherer.
Fort de l’acquisition d’un bon rythme dans les sondages, M. Saint-Pierre Plamondon se sent d’attaque pour le dernier sprint de la campagne électorale.
À VOIR | Les chefs en entrevue sur Noovo Info
À la traîne dans les coups de sonde électoraux pendant une grande partie de la campagne, «PSPP» ne le nie pas: il se nourrit des encouragements qu’il reçoit en sillonnant le Québec depuis plus de 30 jours. M. St-Pierre Plamondon compare sa tournée à une course de fond. «À la fin, on va puiser l’énergie là où on l’a trouvée», résume le chef qui était le moins connu des cinq à la ligne de départ le 28 août dernier.
S’il salue les bons mots qu’il dit avoir reçu des citoyens au cours des derniers jours, ce sont les convictions souverainistes du leader péquiste qui reviennent rapidement au cœur de l’entrevue avec Noovo Info. Celui qui a voté «oui» en 1995, alors qu’il venait tout juste d’atteindre la majorité, réitère que de faire du Québec un pays serait une «vraiment une bonne chose» afin de sortir d’un régime politique qui est «méprisant, qui ne laisse pas beaucoup de place à notre culture, au français et à nos intérêts économiques.»
Interrogé sur l’écoute des jeunes quant au programme souverainiste, M. St-Pierre Plamondon est convaincu de l’intérêt de ceux-ci pour la question identitaire. L’avocat de formation souligne le caractère «actuel» de l’enjeu malgré le contexte plus difficile des dernières années.
«C’est certain qu’en pandémie, c’était un environnement où les considérations à très court termes avaient tout l’espace. Je crois cependant que les prochaines années vont offrir plus d’espace pour ce projet de société», estime le candidat dans la circonscription Camille-Laurin.
Le chef assure qu’un budget pour l’«an 1» d’un Québec indépendant est prêt depuis «trois mois». S’il n’est pas public, c’est entre autres en raison de la récente inflation qui vient fausser les données. «On va le travailler […] On va le déposer sans aucun doute», ajoute M. St-Pierre Plamondon sans préciser de date.
Les interventions publiques du chef péquistes sont posées, calmes, voire douces. PSPP trouve que cette approche porte fruit. «[C’est] ma façon de voir la politique dans un environnement où les gens votent de moins en moins [...] Je me dis, on va s’adresser à l’intelligence des gens de manière constructive en parlant d’avenir. C’est ça qui rend la politique intéressante. C’est ce que je veux livrer et ça fonctionne», explique le souverainiste. Il certifie qu’il est aussi capable de sortir de ses gonds : «Mon équipe et mon épouse vous diraient: "Sans l’ombre d’un doute."»
Les récents sondages menés à l'échelle nationale ont de quoi faire sourire le péquiste. Selon les plus récentes données, le PQ jouit d'une hausse dans les appuis. «En ce moment, [les intentions de vote] continuent de monter. On sait aussi que c'est dans la dernière semaine que ces dynamiques s’accélèrent », soutient le potentiel élu.
PSPP juge que la population se questionne présentement sur le pouvoir «absolu» qu'ils peuvent offrir à la Coalition avenir Québec (CAQ) ou à une opposition solide à l'Assemblée nationale. «Les gens réfléchissent à ça et se disent : "Je vais faire du Parti québécois mon premier choix pour assurer une opposition qui est forte et constructive"», croit-il.
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M. St-Pierre Plamondon et son homologue solidaire Gabriel Nadeau-Dubois l’ont clairement indiqué: il n’y a pas de discussion entre les formations afin de créer une alliance. «Il ne faut pas essayer de forcer deux partis qui sont différents sur plusieurs enjeux fondamentaux», précise celui qui est la tête du PQ depuis 2020. Il faut, insiste PSPP, réformer l'actuel mode de scrutin afin de faire valoir les différentes visions proposées par les formations politiques en place.
Lors d’une sortie début septembre, il plaidait pour des réformes «costaudes» afin de redonner confiance à la population envers les institutions démocratiques du Québec. Il s’est engagé à modifier le mode de scrutin s’il est élu le 3 octobre prochain.
Qu’adviendra-t-il de son rôle au sein du PQ le 4 octobre au matin, s’il n’est pas élu dans Camille-Laurin par exemple, ou que le parti faillit à décrocher un nombre satisfaisant de sièges à l’Assemblée nationale?
«J’ai donné mon engagement aux membres. Je leur ai dit que le parti avait besoin de stabilité et que j’étais à leur service. C’est entre leurs mains et c’est à eu d’évaluer le travail qu’on a fait», répond-il.
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