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Si son parti forme l'opposition officielle, Gabriel Nadeau-Dubois prévoit collaborer avec le gouvernement en place si celui-ci va «dans le bon sens en environnement».
Gabriel Nadeau-Dubois promet d'être «combatif et responsable» sur la question des changements climatiques si son parti devient l'opposition officielle face à un éventuel nouveau gouvernement caquiste.
Le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) s'en est pris encore à François Legault sur les enjeux environnementaux, à l'ouverture du vote par anticipation qui a lieu dimanche et lundi.
Il a accusé le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) d'avoir un «plan d'accélération des changements climatiques» avec ses engagements totalisant 7,4 milliards $ pour des projets autoroutiers, dont le troisième lien entre Québec et Lévis.
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L'environnement est le thème central de la campagne solidaire. M. Nadeau-Dubois parle souvent des élections de la «dernière chance» pour le climat.
Le co-porte-parole a déclaré dimanche matin qu'il mettrait son siège en jeu pour l'atteinte des cibles de réduction des gaz à effet de serre. Si son parti forme l'opposition officielle, il prévoit collaborer avec le gouvernement en place si celui-ci va «dans le bon sens en environnement».
«On va travailler avec lui et on va tout faire pour que ce gouvernement aille le plus loin possible. Et à chaque fois que le gouvernement va vouloir nous faire reculer, on va se lever debout et on va défendre le fait que l'avenir c'est non négociable. On va être responsable et combatif», a-t-il affirmé de passage dans le local électoral de sa candidate dans Rimouski, Carol-Ann Kack.
Il ne semble plus être question de faire de l'obstruction parlementaire systématique comme s'était engagé QS dans le passé, afin de bloquer le gouvernement si celui-ci ne parvient pas à lutter efficacement contre les changements climatiques.
M. Nadeau-Dubois a profité de la tenue du vote par anticipation pour appeler les jeunes à se rendre massivement aux urnes.
«Vous représentez le tiers de l'électorat, vous avez le pouvoir de changer les choses. Ne laissez pas ce petit bout de pouvoir là vous glisser entre les doigts», a-t-il lancé.
Le leader solidaire venait de qualifier M. Legault de «paternaliste» pour ses propos tenus dans une entrevue publiée dimanche dans le Journal de Montréal. Le premier ministre sortant a affirmé qu'il «trouve malheureux, que pour les jeunes, la priorité, ça ne devrait pas juste être l'environnement, ça devrait être l'éducation.»
«Les jeunes n'ont pas besoin de se faire dire quoi penser par François Legault. Ils ont besoin d'un premier ministre qui les écoute», a rétorqué M. Nadeau-Dubois.
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À ses yeux, le chef caquiste vient en quelque sorte signifier aux jeunes de le «lâcher avec les GES comme a dit Bernard Drainville».
«Ce qu'il est en train de dire, c'est que lui il connaît mieux que les jeunes eux-mêmes ce qui devrait les inquiéter. Après on se demande pourquoi les jeunes votent moins», a reproché le co-porte-parole de QS.
François Legault a réitéré dimanche après-midi que l'éducation demeure, pour lui, «la priorité des priorités», tout en vantant d'avoir le seul plan environnemental «techniquement faisable et réalisable» d'ici 2030.
«Tout ce que j'ai dans vie, c'est à cause de l'éducation. L'éducation, pour moi, c'est ma passion et il n'y a pas personne qui va me faire changer d'idée là-dessus», a-t-il tonné.
Pour sa part, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, dit que les propos de M. Nadeau-Dubois montent une génération contre l'autre. «Ce n'est pas comme ça qu'on fait de la politique, qui unit les gens, qui permet de bâtir quelque chose», a-t-il dit.
Selon la candidate solidaire Carol-Ann Kack, la campagne électorale a su intéresser suffisamment la jeunesse pour que des étudiants collégiaux et universitaires ainsi que des élèves du secondaire s'impliquent auprès de son équipe.
«Des jeunes de 12 ans sont venus nous aider ici parce qu'ils sont préoccupés et plusieurs dizaines de jeunes du secondaire. Je trouve ça époustouflant de voir ce qui se passe en ce moment. Je pense que le signal envoyé, il faut écouter les priorités que ces jeunes-là expriment et ce n'est pas pour rien que c'est à Québec solidaire qu'ils viennent», a-t-elle relaté.
Celle qui se présente une seconde fois sous la bannière solidaire dans Rimouski se montre optimiste quant à ses chances de se faire élire. Preuve que QS espère ravir ce siège au PQ, Gabriel Nadeau-Dubois en était à sa quatrième visite dans cette circonscription du Bas-Saint-Laurent depuis l'investiture de sa candidate.
«Ce qu'on a pu démontrer depuis le début de la campagne, c'est qu'on a la plus grosse organisation dans Rimouski. On a proche 300 bénévoles, on fait du porte-à-porte, on fait du téléphone. En ce moment, nos chiffres, ils sont bons. On a tout ce qu'il faut pour que je rentre à l'Assemblée nationale», a soutenu Mme Kack.
Toutefois, le site de projections électorales Qc125 montre que QS tire de l'arrière par rapport à la CAQ et au PQ. La formation se classe au troisième rang avec 16% d'appuis.
Après une séance de pointage dimanche matin, l'aspirant premier ministre et la candidate se sont adonnés à une partie de tennis de table à l'intérieur du local électoral. M. Nadeau-Dubois s'est montré compétitif contre Carol-Ann Kack, une ancienne pongiste.
«Ça, c'est une vraie lutte à deux», a lancé le leader solidaire à sa candidate.