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Dans un échange de bons procédés, Gabriel Nadeau-Dubois s’est attaqué à François Legault dans une mêlée de presse à Montréal — un peu à l'image du premier ministre sortant qui s’en était pris à lui quelques minutes auparavant, à Laval.
Dans un échange de bons procédés, Gabriel Nadeau-Dubois s’est attaqué à François Legault dans une mêlée de presse à Montréal — un peu à l'image du premier ministre sortant qui s’en était pris à lui quelques minutes auparavant, à Laval.
Dans son bilan du deuxième débat des chefs tenu la veille, le chef de Québec solidaire (QS) a trouvé que son adversaire de la Coalition avenir Québec (CAQ) avait «passé son temps à chialer contre le plan» de son parti «au lieu de proposer aux Québécois et Québécoises un plan sur les changements climatiques».
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«Legault a décidé de faire campagne en disant que QS en fait trop pour l’environnement. Pendant ce temps, il ne propose rien», a dit «GND», évitant de citer les pans verts de la plateforme caquiste.
«Legault aurait été un premier ministre correct en 1992, quand la lutte aux changements climatiques n’était pas la plus grande priorité» - Gabriel Nadeau-Dubois
Tout en s’en prenant à M. Legault, qui est très en avance dans les sondages sur les intentions de vote des Québécois en vue du 3 octobre 2022, M. Nadeau-Dubois a rappelé des mesures solidaires en matière d’environnement, comme la mise sur pied d’un fonds d’urgence climatique de 1,5 milliard $ «pour mettre de l’argent de côté [au bénéfice] de nos enfants et petits-enfants qui vont écoper de la facture des changements climatiques», et les 600 millions $ à investir dans un plan de verdissement d’infrastructures municipales.
D’ailleurs, c’était jour d’allocution du chef solidaire — comme les autres chefs de partis, sauf Paul Saint-Pierre Plamondon (Parti québécois) pour cause de maladie — au Congrès de la Fédération québécoise des municipalités, et il en a profité pour annoncer un transfert récurrent de 45 millions $ par année aux villes. Cette cagnotte serait destinée à des projets d’adaptation aux changements climatiques, si QS était élu cet automne.
M. Nadeau-Dubois a aussi insisté sur le fait que M. Legault a fait de la «désinformation» lors du débat, quand il a «sous-entendu qu’on va taxer les véhicules [à essence] que les gens ont déjà».
«Tout le monde a bien compris que le plan de QS va s’appliquer à la prochaine voiture neuve que les gens vont s’acheter».
Le plan de réduction des gaz à effet de serre du parti de «GND» comprend, entre autres, une surtaxe de 15% sur les véhicules émettant 210 g et plus de dioxyde de carbone dans l’air, par kilomètre.
Gabriel Nadeau-Dubois accuse François Legault de mentir lorsqu'il prétend qu'un gouvernement solidaire fermerait des entreprises dans le cadre de sa transition vers une économie verte.
Principale cible des attaques de M. Legault au dernier débat des chefs, la veille, le co-porte-parole de Québec solidaire (QS) a reproché à son adversaire d'avoir passé son temps «à chialer» contre le plan de son parti au lieu de proposer des mesures pour lutter contre les changements climatiques.
Lors des échanges jeudi soir, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ) a demandé à M. Nadeau-Dubois quelles entreprises de quels secteurs devraient fermer en raison de son plan environnemental.
«Il n'est pas question de fermer aucune entreprise. (...) Quand M. Legault dit qu'on va fermer des industries, il ment aux Québécois, aux Québécoises. Et ça, c'est indigne de quelqu'un qui veut se présenter au poste de premier ministre», a affirmé M. Nadeau-Dubois en point de presse, vendredi matin, à Montréal.
Le plan de QS propose de requalifier les travailleurs des domaines en «décroissance», «plus fragiles» comme ceux de la pétrochimie, du gaz naturel et des raffineries, a détaillé le leader solidaire.
«La bonne manière d'affronter ces changements économiques (...) c'est d'encourager des secteurs d'avenir et d'accompagner les travailleurs et travailleuses des secteurs vulnérables pour les requalifier», a indiqué M. Nadeau-Dubois.
Celui-ci parle aussi de requalifier des employés à l'intérieur même d'une entreprise où des changements technologiques sont nécessaires pour réduire les émissions de GES.
M. Nadeau-Dubois a tenu des propos durs à l'endroit des efforts de M. Legault en matière d'environnement.
«Si je me fie à son bilan, l'histoire ne retiendra pas M. Legault comme le premier ministre de la pandémie, l'histoire va retenir le nom de François Legault comme du premier ministre qui nous a fait foncer dans le mur climatique», a tonné le co-porte-parole.
La veille, M. Legault a reproché à M. Nadeau-Dubois de vivre «au pays des merveilles» avec sa «taxe orange» sur les véhicules très polluants.
Le leader solidaire a répliqué en disant que le premier ministre sortant ne cherchait qu'à «faire peur au monde», à «sortir des décorations d'Halloween» et à attaquer QS, au lieu de proposer un «projet positif».
Le leader solidaire a pris part vendredi après-midi à la marche pour le climat dans les rues de Montréal. Il était accompagné de sa conjointe et de sa fille, ainsi que de plusieurs candidats montréalais de QS, dont la co-porte-parole Manon Massé.
Au cours du trajet, M. Nadeau-Dubois s'est arrêté à plusieurs reprises pour se faire photographier avec des jeunes excités de le croiser.
«Venir rencontrer les jeunes, ça me remplit d'énergie pour la suite de la campagne électorale. C'est comme un gros boom d'encouragement et d'énergie. Si je me présente pour devenir premier ministre du Québec, c'est pour cette génération-là qui s'inquiète de son avenir, qui est tannée que les politiciens ne les écoutent pas», a-t-il dit aux journalistes.
Quelques heures avant de participer à la manifestation, le député sortant dans Gouin s'est adressé aux membres de la Fédération québécoise des municipalités réunis en congrès dans la métropole.
M. Nadeau-Dubois a pris l'engagement de débloquer une enveloppe récurrente d'urgence de 45 millions $ par année pour financer des projets d'adaptation aux changements climatiques dans les municipalités, s'il est porté au pouvoir le 3 octobre.
«Ceux et celles qui sont en première ligne de ces changements climatiques, ce sont les élus municipaux, les gouvernements de proximité», a-t-il affirmé.
En fin de journée, M. Nadeau-Dubois a fait un saut de puce pour la deuxième fois en moins d'une semaine dans Viau. QS pourrait faire une percée dans cette forteresse libérale du nord-est de Montréal.
La lutte s'annonce serrée entre la formation solidaire et le Parti libéral du Québec, selon le site de projections électorales Qc125.
Gabriel Nadeau-Dubois s'est arrêté dans le local électoral de sa candidate Renée-Chantal Belinga, où il a téléphoné à quelques électeurs pour sonder leur appui à QS. Le premier appel a été concluant alors qu'une dame, dont le nom de famille est Legault, lui a dit que son vote et celui de son mari iraient pour la formation politique, a rapporté tout sourire le co-porte-parole.
Viau est actuellement représenté par Frantz Benjamin, qui a été conseiller municipal durant plusieurs années. Il sollicite un second mandat.
Avec de l'information de Frédéric Lacroix-Couture, La Presse canadienne