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Des élus demandent la tenue d’une consultation publique «avant de prendre une décision finale» sur l'avenir de l'hôpital de Lachine.
Malgré l’enveloppe de 220 millions de dollars destinée à la modernisation de l’hôpital de Lachine, son avenir demeure incertain. Des élus demandent la tenue d’une consultation publique «avant de prendre une décision finale».
Des inquiétudes ont été véhiculées, la semaine dernière, alors que les plans pour l’avenir du centre hospitalier desservant plus de 300 000 personnes pourraient changer.
Présentement, la salle d’urgence est ouverte seulement de 8h à 22h et les soins intensifs sont fermés depuis des années.
Les députés libéraux Enrico Ciccone et André Fortin, ainsi que la mairesse de l’Arrondissement de Lachine, Maja Vodanovich, ont plaidé encore une fois leur cause à l’Assemblée nationale, mardi après-midi.
«On devrait être en train de célébrer la modernisation de l’hôpital de Lachine», a exprimé M. Ciccone.
L’Hôpital dessert la population lachinoise depuis 1913. Aujourd’hui cette population est vieillissante et les besoins sont bien réels, soutiennent les élus.
Le changement de direction potentiel du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) transformerait le centre hospitalier en un plus petit hôpital ou en une résidence pour personnes aînées, laissant donc tomber les plans de modernisation et d’agrandissement qui sont sur la table depuis près de 10 ans.
C’est pourquoi les élus de l’Ouest-de-l’Île demandent au gouvernement provincial de tenir une consultation publique sur l’avenir du centre hospitalier.
D’ailleurs, une douzaine de maires des municipalités et arrondissements à proximité ont signé une lettre destinée au ministre de la Santé, Christian Dubé, afin que ce dernier prenne la «bonne décision».
Les élus demandent «de ne pas renverser le travail accompli et de maintenir le service essentiel de l’Hôpital de Lachine et de poursuivre sa modernisation», a souligné Mme Vodanovich.
Dans une réponse transmise par courriel, le CUSM mentionne avoir tenu de nombreuses réunions avec divers intervenants et avoir procédé à «une analyse minutieuse» des activités cliniques de l'Hôpital de Lachine. On prévoit rendre une décision d'ici la fin du mois d'avril au sujet de l'avenir de l'établissement.
«Comme toujours, nous avons à cœur les intérêts de nos patients, de nos employés et de la population de Lachine, et nous sommes convaincus que la meilleure solution sera trouvée pour assurer un avenir prospère à l'hôpital», ajoute-t-on.
L’une des difficultés qui affectent la population de Lachine et des alentours est son manque de proximité avec les services situés ailleurs sur l’île de Montréal. M. Ciccone estime qu’il «n’est pas réaliste» de demander à une population vieillissante et qui est majoritairement en difficulté financière de se déplacer pour aller à l'hôpital.
«Lachine dessert des quartiers qui sont précaires. Les gens ont de la difficulté, ce n’est pas facile», a argumenté le député de Marquette.
André Fortin, porte-parole en matière de santé, a ajouté qu’il trouvait inconcevable qu’on se lance dans une opération de fermer des urgences au Québec alors que celles-ci débordent de patients.
«Il faut que les bottines suivent les babines», a-t-il raillé en parlant des promesses de décentralisation du ministre Dubé.
Lors de la période de questions, Christian Dubé a soutenu que «la gestion de proximité, c'est de laisser nos gestionnaires faire le travail qu'ils ont à faire» pour trouver une solution «et respecter l'essentiel du rôle de l'Hôpital de Lachine comme un hôpital communautaire».
Il a dit faire entièrement confiance au personnel de direction en place et a insisté sur le fait que le réseau est aux prises avec un manque de main-d'oeuvre médicale.
La direction du CUSM parle d’un manque de professionnels de la santé pour maintenir l’urgence ouverte 24 heures par jour, mais le comité citoyen n’y croit pas. On dit être à la recherche de solutions et avoir des solutions à soumettre.
Une pétition mise en ligne en appui à la sauvegarde de l’hôpital et de sa mission avait récolté plus de 3000 signatures mardi.
Avec des informations de la Presse canadienne.