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Le premier ministre persiste et signe: François Legault a déclaré mercredi à l’Assemblée nationale que son gouvernement s'attaquera au déclin du français au Québec.
Le premier ministre persiste et signe: François Legault a déclaré mercredi à l’Assemblée nationale que son gouvernement s'attaquera au déclin du français au Québec.
M. Legault a tenu ces propos lors de son discours inaugural au cours duquel il a présenté la direction que son gouvernement prendra lors de son deuxième mandat, notamment sur les questions de l’éducation, de l’économie et de l’environnement.
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«En matière d’identité, l’objectif c’est carrément d’arrêter le déclin, en particulier à Montréal», a mentionné M. Legault devant les députés rassemblés au Salon bleu.
«Il faut inverser la tendance. La langue française c’est la base de notre nation. Qu’est-ce qui resterait de nous si on perdait ce lien fondamental qui nous unit avec les générations précédentes ? Nous avons une grande responsabilité. C’est notre devoir», a soutenu le premier ministre.
Voyez le résumé des événements de la journée présenté par Simon Bourassa au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Marie-Christine Bergeron.
François Legault avait laissé entendre mardi qu’il n’avait pas pour autant l’intention de rouvrir la loi 96 ni d’étendre la loi 101 aux cégeps. Il a également mentionné que le coup de barre à donner pour inverser la tendance sera rendu possible grâce aux compétences linguistiques des immigrants, qui sont actuellement francophones à environ 80 %, dans la catégorie économique.
En ce qui concerne la question de l’éducation, la «priorité des priorités», M. Legault s’est montré réaliste et a évoqué le défi de recrutement du personnel enseignant.
M. Legault a aussi fait savoir que le gouvernement continuera le «grand chantier» de conversion des garderies non subventionnées en garderies subventionnées afin d’offrir une «place à chaque enfant.»
Transition énergétique
«Je veux qu’on aille plus loin et plus vite avec la réduction de GES. Je veux qu’on coordonne ça avec l’élimination de notre écart de richesse en devenant un leader de l’économie verte. C’est un gigantesque chantier qui m’emballe.»
Relations avec les Premières Nations
«On a besoin les uns des autres. On a déjà avancé dans le premier mandat et on doit continuer. On a réalisé des projets d’habitations en éducation, en culture et en économie. Il faut avancer sur le chemin de la vérité et de la réconciliation.»
Éducation
«La priorité des priorités ça reste l’éducation. On veut que chacun de nos jeunes soit capable d’aller au bout de son potentiel et aussi parce que l’éducation est le plus grand levier d’épanouissement personnel et collectif.»
«On doit attirer plus d’étudiants étrangers dans nos cégeps et nos universités francophones. C’est important de le faire, c’est gagnant-gagnant.»
«Notre gouvernement va continuer à protéger la liberté académique.»
Économie
«On doit faire face à l'inflation en remettant de l'argent dans les poches des Québécois. On l'a fait beaucoup. Notre ministre des Finances a été très généreux dans le premier mandat. Il va falloir qu'il le reste dans le prochain».
«Dès l'année prochaine, on a promis de baisser les impôts, alors on va baisser les impôts des Québécois.»
«Le gouvernement a aussi à cœur le développement de toutes les régions dans tous les secteurs. On a pris des engagements pour revitaliser nos petites municipalités et nos villages.»
Pénurie de main-d'oeuvre
«Il y a des emplois dans les secteurs essentiels (profs, infirmières, éducatrices en service de garde). On a commencé à augmenter les primes, les salaires et les bonis pour ceux qui vont étudier. Pour le secteur privé. Il faut comprendre qu’il y aura des chambardements majeurs dans les prochaines années. Les Québécois vont aller dans les industries où les emplois seront mieux payés. Mais ça va poser un défi de transition et d’ajustement et on va accompagner les Québécois dans les requalifications.»
«C’est un domaine qui est en pleine effervescence. Il manque d’employé et j’invite les partenaires du secteur: on doit moderniser le secteur de la construction. L’autre chose que l’on doit faire c’est de ramener les personnes de 65 ans au travail ou de les garder.»
Immigration
Immigration: "L'immigration est pas une solution miracle", lance @francoislegault
— Étienne Fortin-Gauthier (@EtienneFG) November 30, 2022
"Mais on a aussi le défi de concilier ça avec la survie, la protection, l'expansion du français au Québec"#polqc #assnat
Tourisme
«On n’a rien à envier aux plus belles places dans le monde. Dans les cinquante dernières années, le Québec n’est pas allé chercher sa part de l’augmentation du tourisme.»
Transformation numérique -
«Il faut se protéger contre les cyberattaques et protéger les données des citoyens.»
«Tous ceux qui veulent avoir l'internet haute vitesse peuvent l'avoir.»
Dans une allocution prononcée après le discours de François Legault, le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre Plamondon, a indiqué «vouloir donner la chance au coureur» et vouloir collaborer sur plusieurs enjeux qui lui étaient chers.
M. St-Pierre Plamondon n’a pas voulu donner davantage de détails à savoir si les députés du PQ allaient tenter de siéger à l’Assemblée nationale jeudi malgré qu’ils n’en aient pas l’autorisation, n’ayant pas prêté serment au roi. Il a précisé qu’il voulait que cette journée demeure consacrée au premier ministre et à son discours d’ouverture.