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Cet ajustement ministériel suit les révélations de la vérificatrice générale sur le fiasco SAAQclic.
C'est le député d’Orford, Gilles Bélanger, qui remplacera Éric Caire à titre de ministre de la Cybersécurité et du Numérique, a appris Noovo Info vendredi.
Lors d'une courte déclaration, le principal intéressé a simplement mentionné vouloir «prendre connaissance des dossiers.»
De son côté, le premier ministre s'est réengagé à aller «au fond des choses» pour comprendre ce qui est réellement arrivé dans le dossier de SAAQclic. «On va prendre les moyens nécessaires», a lancé M. Legault.
Cette modification du conseil des ministres est rendue nécessaire par la démission, jeudi, de M. Caire, qui a choisi de quitter son poste de ministre à la suite des coûteux ratés dans le virage numérique à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ).
Dans les derniers jours, M. Caire a soutenu avoir été tenu dans le noir en ce qui concerne les retards et les dépassements de coûts qui se sont produits pendant le développement de la plateforme SAAQclic.
Or, jeudi, Le Devoir et Le Journal de Québec ont rapporté que des conversations avaient eu lieu dès 2022 entre M. Caire et la SAAQ.
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Sur les réseaux sociaux, M. Caire a soutenu avoir «assumé (ses) responsabilités» et «n'avoir rien à (se) reprocher, hormis de ne pas avoir été assez méfiant».
Il a toutefois conclu que la situation actuelle était devenue une «distraction qui nuisait à (son) gouvernement et à (son) premier ministre», ce pour quoi il a choisi de se retirer du conseil des ministres.
M. Legault a affirmé jeudi qu'il ferait un ajustement ministériel «rapidement» pour trouver un successeur à M. Caire, qui reste pour l'instant député caquiste de La Peltrie.
M. Bélanger a été l'adjoint parlementaire du premier ministre François Legault pour le volet Internet haute vitesse. Pour occuper le poste de ministre du Numérique, «ça prend un bon gestionnaire et un bon vulgarisateur», a résumé M. Legault lors d'une mêlée de presse à La Tuque, en Haute-Mauricie.
En dépit de la démission de M. Caire comme ministre, les partis d'opposition à l'Assemblée nationale réclament la tenue d'une commission d'enquête publique sur la transition numérique de la SAAQ, ce à quoi M. Legault ne semblait pas ouvert jeudi.
Ils estiment que ce fiasco pose aussi des questions quant à savoir ce que savaient la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, et son prédécesseur, François Bonnardel.
Les ministres caquistes ont fait valoir qu'ils n'étaient pas au courant du cafouillage de SAAQclic et qu'on leur avait caché des choses.
La semaine dernière, la vérificatrice générale a déposé un rapport percutant qui faisait état d'un dépassement de coûts d'au moins 500 millions $ dans le dossier de SAAQclic.