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Voici un retour sur les discours présidentiels passés et les époques qui les ont définis.
Le président des États-Unis, Joe Biden, doit prononcer un discours devant le Parlement vendredi. Il deviendra ainsi le neuvième président à s'adresser aux Canadiens à Ottawa.
Voici un retour sur les précédents discours présidentiels américains faits au Canada et sur les époques qui les ont définis.
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Dans son discours, Roosevelt a envisagé l'avenir après la Seconde Guerre mondiale, alors que les Alliés ont vaincu les nazis. Il a également célébré une victoire en Italie, quelques semaines avant que le pays ne se rende aux alliés américains, canadiens et britanniques en Sicile.
«Il y a de la nostalgie dans l'air. Ce n'est pas un désir de revenir à ce qu'ils appellent “le bon vieux temps”. J'ai des réserves distinctes quant à la qualité du “bon vieux temps”. Je préférerais croire que nous pouvons atteindre des jours nouveaux et meilleurs.»
Truman s'est adressé au Parlement pendant l'après-guerre, lorsqu'il a fait pression pour la construction de la défense militaire et du commerce des deux pays, ajoutant qu'ils «affronteraient l'avenir sans peur» alors qu'ils maintiendraient la paix dans le monde.
«Nous savons qu'en cette période difficile, entre une guerre terminée et une paix qui n'est pas encore assurée, les démunis et les opprimés de la Terre se tournent principalement vers nous pour leur subsistance et leur soutien jusqu'à ce qu'ils puissent à nouveau affronter la vie avec confiance et autonomie.»
Pendant l'ère atomique de la guerre froide, Eisenhower a parlé de renforcer la sécurité de l'Atlantique et a promis «qu'aucune ruse ou leurre soviétique» ne diviserait le Commonwealth et que rien ne corromprait le partenariat canado-américain. Cette année-là, l'Union soviétique a fait exploser sa première bombe à hydrogène au milieu de la course aux armements nucléaires et la reine Elizabeth II a été couronnée.
«Au-delà de l'ombre du nuage atomique, l'horizon est brillant de promesses. Aucune ombre ne peut arrêter notre progression commune. Car nous, le Canada et les États-Unis, utiliserons avec prudence et sagesse les grâces divines de la foi et de la raison alors que nous marchons ensemble vers elle - vers l'horizon d'un monde où chaque homme, chaque famille, chaque nation vit en paix dans un climat de liberté.»
Eisenhower s'adressa à nouveau au Parlement le 26 juin 1959.
Kennedy a choisi le Canada comme premier pays à visiter après être devenu président parce que ses frontières «ne connaissent ni armes ni guérilleros». Il a parlé de renforcer l'OTAN et de faire avancer les causes communes des États-Unis et du Canada.
«Nos adversaires regardent pour voir si nous, en Occident, sommes divisés. Ils s’engaillardissent quand nous le sommes. Nous ne devons pas les laisser être trompés ou douter de notre volonté de maintenir notre propre liberté.»
La visite de Nixon au Canada est survenue à mi-chemin entre ses visites à Pékin et à Moscou. Alors que les allocutions présidentielles précédentes étaient fortement axées sur les amitiés ininterrompues entre le Canada et les États-Unis, Nixon a promu sa doctrine selon laquelle chaque nation doit avoir des politiques autonomes et indépendantes.
«Nous devons réaliser que nous sommes amis non pas parce qu'il n'y a pas eu de problèmes entre nous, mais parce que nous nous sommes suffisamment fait confiance pour être francs sur nos problèmes - et parce que notre franchise a nourri notre coopération.»
Dans son deuxième discours au Parlement (le premier était en 1981), Reagan a reconnu la nécessité d'un traité sur les pluies acides et a fait pression pour des technologies de contrôle de la pollution qui feraient croître les économies des deux nations.
«C'est votre Canada et notre continent. C'est une place choisie dans l'histoire que nos deux nations occupent : une terre où l'esprit et le cœur de l'homme sont libres, une terre de paix, une terre où en effet, tout est possible.»
Alors que les électeurs du Québec devaient voter sur un référendum sur la souveraineté plus tard cette année-là, Clinton a rompu avec la neutralité américaine et a exhorté les Canadiens à rester ensemble alors qu'il exprimait son opposition à la séparation du Québec.
«Dans un monde assombri par des conflits ethniques qui déchirent les nations, le Canada est un modèle sur la façon dont des personnes de cultures différentes peuvent vivre et travailler ensemble dans la paix, la prospérité et le respect mutuel.»
Les médias de l'époque notaient que sa déclaration avait fait se lever presque tous les députés, à l'exception du Bloc québécois, qui constituait alors l'opposition officielle.
Au cours d'une année marquée par les attentats terroristes et le référendum du Royaume-Uni pour sa sortie de l'Union européenne, le Brexit, Obama a abordé l'incertitude mondiale et la nécessité d'une diplomatie pacifique. Il a affirmé qu’il s’agissait de moments où le monde regarde le Canada et les États-Unis comme exemple.
«En fin de compte, c'est ce respect de la dignité de toutes les personnes, en particulier des plus vulnérables d'entre nous, qui peut-être plus que toute autre chose lie nos deux pays. Être Canadien, être Américain, ce n'est pas à quoi nous ressemblons ou d'où viennent nos familles. Il s'agit de notre engagement envers un credo commun.»