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On est loin des 8,2 % craints par certains.
Québec souhaite hausser les frais de scolarité de 2,64% pour l'année scolaire 2022-2023, a annoncé mardi soir la ministre de l'Enseignement supérieur Danielle McCann.
Plutôt que la variation du revenu disponible, le gouvernement souhaite «exceptionnellement» indexer ces frais en se basant sur l'indice des prix à la consommation, a annoncé la ministre sur Twitter quelques minutes après le dépôt du budget provincial.
Un peu plus tôt, le ministre des Finances Eric Girard avait laissé entendre que le scénario d’une hausse de 8,2%, craint par les associations étudiantes, ne se concrétiserait pas.
«Ce ne sera pas des indexations hors de l’ordinaire», avait assuré le ministre en marge du dépôt du budget, au Centre des congrès de Québec.
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L’Enseignement sup. est une priorité pour nous et l’accessibilité est un aspect important. Pour soutenir et former plus d’étudiant.e.s qui contribueront à un Québec prospère, nous proposons exceptionnellement un calcul des frais de scolarité basé sur l’IPC pour 2022-23 à 2,64% pic.twitter.com/VIFFNbs9tE
— Danielle McCann (@MinistreMcCann) March 22, 2022
Depuis 2013, les droits de scolarité sont indexés en fonction de la variation du revenu disponible des ménages par habitant.
Or, en 2020, les programmes d’aide financière liés à la pandémie comme la Prestation canadienne d’urgence ont fait bondir le revenu disponible des Québécois de 8,2% par rapport à l’année précédente.
Une hausse équivalente des droits de scolarité serait «disproportionnée» et entraînerait une aggravation de la précarité financière des étudiants, affirmait il y a quelques jours l’Union étudiante du Québec.
Depuis 2013, la hausse la plus importante avait été de 3,9 %, en 2021-2022. Une indexation de 8,2% aurait donc sans contredit été «hors de l’ordinaire».
Ce scénario semble donc avoir été écarté par Québec, qui annoncera «très prochainement» ses couleurs.
DOSSIER | Tous les détails du budget provincial 2022
Le budget dévoilé mardi inclut des mesures pour bonifier le programme d’Aide financière aux études. Quelque 270 M$ sur cinq ans serviront notamment à bonifier l’exemption des revenus de pension alimentaire du calcul pour les parents étudiants et à diminuer la contribution des parents ou du conjoint. Ce montant inclut par ailleurs une réduction de la dette des étudiants ayant un enfant à compter de 2023-2024.
Par ailleurs, le gouvernement reconduit l’élimination des intérêts sur les prêts étudiants, annoncée l’an dernier, pour l’année 2022-2023.