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Art et culture

Dinosaures volés, araignées géantes et vestes brûlées: les fiascos de l'art public

Le récent enlèvement d’un dinosaure dans le quartier chinois d’Ottawa n’est que le dernier d’une série d’incidents qui ont mis en émoi les résidents.

Fin juin, trois personnes ont arraché du trottoir une statue de dinosaure violette caricaturale, qui faisait partie d’une installation artistique vieille de quatre mois.
Fin juin, trois personnes ont arraché du trottoir une statue de dinosaure violette caricaturale, qui faisait partie d’une installation artistique vieille de quatre mois.
Liam Fox
Liam Fox / La Presse canadienne

Le récent enlèvement d’un dinosaure dans le quartier chinois d’Ottawa n’est que le dernier d’une série d’incidents qui ont mis en émoi les résidents de la capitale canadienne au sujet de l’art public.

Fin juin, trois personnes ont arraché du trottoir une statue de dinosaure violette caricaturale, qui faisait partie d’une installation artistique vieille de quatre mois.

Ils ont rendu l’otage la semaine dernière après l’intervention de la police, mais d’autres pièces du projet de «station selfie» de la zone d'amélioration commerciale (ZAC) de Chinatown ont également fait l’objet de tourments dans le quartier, comme un dino jaune qui a disparu au début de l’année.

Des pandas ont également disparu et Logger Vick, un personnage du célèbre dessin animé chinois «Boonie Bears», a été décapité.

La saga du crime contre les dinosaures s’est déroulée alors que les Ottaviens se plaignaient d’une nouvelle installation artistique de la Commission de la capitale nationale faite de pneus déchiquetés.

L’œuvre, intitulée «When Rubber Meets Road», représente un grand corbeau qui symbolise le carnage routier.

Mais Ottawa détient-elle vraiment le marché de l’art public le plus loufoque du pays — ou les réactions les plus insolites à cet art ?

Voici un aperçu des moments les plus mémorables où l’art public canadien a fait parler de lui ces dernières années.

Une araignée sur un mur à Vancouver

Une araignée métallique géante est apparue sous un viaduc de Vancouver-Est en mars.

La ville n’a pas tardé à qualifier l’œuvre d’art représentant une araignée de «non autorisée» et a cherché à la retirer du pont à forte circulation, affirmant que l’araignée terrifiait les navetteurs.

La créatrice de l’araignée, l’artiste Junko Playtime, a lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour «aider à sauver l’araignée».

Entre-temps, l’œuvre d’art avait attiré beaucoup d’attention et obtenu le soutien du public.

En avril, Peter Meiszner, conseiller municipal de Vancouver, interviewé par la BBC au sujet de la controverse sur l’araignée, a annoncé que la ville laisserait temporairement en place l’œuvre d’art appelée «Phobia».

Un piège d'argent à Edmonton

Un homme de 26 ans s’est retrouvé piégé dans le «Talus Dome» d’Edmonton après avoir escaladé l’installation et être tombé par une ouverture en avril.

Wakeem Courtoreille est resté coincé à l’intérieur de l’installation d’art public composée de plus de 1000 boules de métal pendant environ une heure et demie jusqu’à ce que les pompiers le secourent.

Il a déclaré aux médias qu’il «voulait juste partir à l’aventure».

Après qu’il eut tenté à trois reprises de sortir de la sculpture, les pompiers ont été contraints d’utiliser les pinces de désincarcération, un outil de sauvetage généralement utilisé pour extraire les personnes impliquées dans des accidents de voiture.

Wakeem Courtoreille a ensuite été arrêté et inculpé de méfait de plus de 5000 $.

Un hommage à l'immobilier à Toronto

Il est difficile de manquer la statue de 25 pieds de haut d’un col blanc effrayant saisissant une tour de condominiums.

L’œuvre d’art a été installée en 2019 à l’extérieur — vous l’avez deviné — d’un immeuble de condominiums de Toronto sur l’avenue St. Clair West.

Elle a suscité de nombreuses conversations parmi les Torontois à la recherche d’une signification plus profonde. S’agissait-il d’une représentation visuelle de la dérogation au zonage prévue par la loi sur l’aménagement du territoire de l’Ontario qui est offerte aux promoteurs immobiliers en échange d’avantages pour la collectivité, tels que l’art public ?

Ou était-ce une métaphore de «la domination d’une certaine classe sur la société qui est censée être diverse et multiculturelle», comme l’a fait remarquer un utilisateur de Twitter peu de temps après son installation ?

Pour certains, c’était tout simplement laid.

Une vague ludique à Halifax

La tristement célèbre «Wave» d’Halifax a longtemps été considérée comme une sorte de jungle-gym plutôt que comme une œuvre d’art public.

Le panneau placé devant la sculpture et indiquant «veuillez ne pas grimper sur la vague» est souvent ignoré, les enfants escaladant la sculpture du front de mer et glissant ensuite sur sa surface lisse.

En 2013, une pétition créée par le résident Ian Palmer, connu sous le nom de «Wave Dad», a exhorté les autorités municipales à ajouter des mesures de sécurité à la structure de deux mètres de haut.

La pétition est devenue virale et a suscité de vives réactions, de nombreuses personnes critiquant #wavedad sur Twitter pour avoir demandé ces modifications.

Malgré la controverse, la vague n’a pas été modifiée et sert toujours de glissade.

Une situation brûlante à Calgary

Le manteau d’une femme a été brûlé par l’œuvre d’art «Wishing Well» de Calgary en 2013, alors qu’elle se tenait à côté de la structure réfléchissante.

La sculpture en acier inoxydable d’une valeur de 600 000 $, semblable au tristement célèbre «The Bean» de Chicago, a mis le feu au vêtement de Nimrodel Donahue, a rapporté le «Calgary Herald» en 2014.

La pièce a été stockée dans un entrepôt et recouverte d’un plastique thermosoudé jusqu’à l’année dernière, pour ce qui a été décrit comme des raisons de sécurité.

La structure thermosensible a ensuite été réinstallée dans un coin plus ombragé de Calgary.

Les autorités municipales ont affirmé qu’elle ne brûlerait pas les passants cette fois-ci grâce à un revêtement non réfléchissant ajouté à l’intérieur.

Liam Fox
Liam Fox / La Presse canadienne