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Au fil de sa carrière, Jean-Claude Germain a écrit près d'une trentaine de pièces de théâtre et publié plusieurs ouvrages d'histoire.
L'animateur, auteur, metteur en scène, professeur et directeur de théâtre Jean-Claude Germain est décédé jeudi à Magog, à l'âge de 85 ans.
«Doté d’une culture encyclopédique, communicateur hors-pair, Jean-Claude Germain a multiplié les interventions dans tous les médias pour transmettre ses connaissances et promouvoir la carrière des auteurs, des autrices, des comédiens et des comédiennes, qu’il chérissait tant», a indiqué le magazine l'aut'journal, pour lequel il a été chroniqueur.
Jean-Claude Germain est né le 18 juin 1939 à Montréal. Figure marquante du théâtre québécois, il a assumé la direction artistique de la compagnie «Le Théâtre du Même Nom» pendant au moins dix ans (1972-1982) et est à l'origine de la création de la section d'écriture dramatique à l'École nationale de théâtre du Canada.
Journaliste et critique dramatique pendant quatre ans au «Petit Journal», il a fondé par la suite «Le Théâtre du Même Nom», qui s'est installé au Centre du Théâtre d'Aujourd'hui.
«Jean-Claude aimait de tout son cœur ce théâtre, ses espaces de création, sa mission unique. Il en parlait comme d’une grande victoire», a indiqué sur les réseaux sociaux le directeur artistique du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui, Sylvain Bélanger.
«Merci pour l’audace. Merci pour tout ce que tu as défriché, avec fougue, avec lucidité, avec intelligence — et toujours avec un plaisir communicatif», a ajouté M. Bélanger.
Ayant joué un rôle central dans l'essor du théâtre québécois dans les années 1970, il a obtenu le prix Victor-Morin de la Société Saint-Jean-Baptiste «pour son importante contribution au théâtre québécois».
Jean-Claude Germain affirmait lui-même en entrevue à l'émission «Plus on est de fous, plus on lit!» de la Première Chaîne de Radio-Canada, en 2017, que l’accomplissement dont il était le plus fier était la pérennité du Théâtre d’Aujourd’hui et le rôle qu'il «pouvait avoir joué dans l’établissement d’une dramaturgie nationale».
Jean-Claude Germain, et sa compagne de l'époque, Nicole Leblanc, avaient fondé en 1969 «Le Théâtre du Même Nom» (le TMN), pied de nez au plus classique TNM (Théâtre du Nouveau Monde). La troupe, constituée d'anciens étudiants de l'École nationale de théâtre, où enseignait Germain, a joué «en résidence» au Centre du théâtre d'aujourd'hui, rue Papineau, où elle a fait éclater les conventions théâtrales. En 1980, la création de «L'Indiva», de Germain, au Théâtre d'Aujourd'hui, sera reprise ensuite au Théâtre du Nouveau Monde.
Nicole Leblanc avait joué dans plusieurs créations de Jean-Claude Germain, notamment le célèbre spectacle solo «Les Hauts et les Bas d'la vie d'une diva: Sarah Ménard par eux-mêmes» (1974), qui mettait en valeur ses multiples talents. La pièce, très populaire au Théâtre d'aujourd'hui et en tournée, sera reprise dix ans plus tard pour la télévision.
Au fil de sa carrière, Jean-Claude Germain a écrit près d'une trentaine de pièces de théâtre et publié plusieurs ouvrages d'histoire.
Pendant la saison 1993-1994, il a repris, seul en scène au Théâtre d'Aujourd'hui, son histoire de Montréal racontée d'abord à la radio de Radio-Canada, qu'il intitulait cette fois «Le feuilleton de Montréal», paru par la suite en trois tomes chez Stanké.