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Qu'à cela ne tienne, «au lieu de regarder de combien on devrait augmenter les taux, on va regarder si une hausse est nécessaire», prévient la sous-gouverneure de la Banque du Canada.
La sous-gouverneure de la Banque du Canada, Sharon Kozicki, a indiqué jeudi que les inquiétudes concernant la fermeté de l'inflation avaient poussé la banque à augmenter son taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage, mercredi, tout en notant qu'il pourrait s'agir de la dernière hausse de ce cycle de resserrement.
S'exprimant à Montréal devant l'Institut de développement urbain du Québec, Mme Kozicki a affirmé que les progrès contre l'inflation étaient mitigés jusqu'à maintenant. L'activité dans les secteurs sensibles aux taux d'intérêt, tels que celui du logement, a commencé à réagir à la hausse des taux, d'autres domaines comme ceux des hôtels et des restaurants montrent toujours une demande excédentaire et les prix des denrées alimentaires continuent d'augmenter.
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Étant donné que les risques liés à l'inflation s'enracinaient, la banque devait continuer à se montrer vigoureuse dans ses augmentations de taux d'intérêt, a expliqué Mme Kozicki.
«L’inflation – et les attentes d’inflation à court terme – restent quelque peu fermes ou rigides», a-t-elle affirmé dans le texte préparé de son discours.
Mais même si l'inflation ne ralentit pas autant que la banque le souhaiterait, ses décisions futures en matière de taux dépendront des données, a expliqué Mme Kozicki, car les taux actuels se frayent un chemin dans l'économie.
«Donc, au lieu de regarder de combien on devrait augmenter les taux, on va regarder si une hausse est nécessaire.»
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L'augmentation d'un demi-point de pourcentage a porté le taux directeur de la banque centrale à 4,25 %, son niveau le plus élevé depuis 2008. Le taux directeur a maintenant enregistré sept augmentations consécutives depuis le mois de mars.
Mme Kozicki s'attend à une période difficile, mais assure que la banque est résolue dans son engagement à renouer avec sa cible d'inflation, qui est de 2,0 %.
«On sait que cette période est très difficile pour les Canadiens. La hausse des coûts d’emprunt à court terme va faire baisser l’inflation, mais seulement avec un décalage.»
La sous-gouverneure a en outre rappelé qu'à l'avenir, la Banque du Canada se montrerait plus transparente dans ses explications au sujet de ses décisions sur les taux, notamment en publiant un résumé de ses délibérations politiques deux semaines après ses décisions.