Début du contenu principal.
Des responsables ukrainiens demandent au Festival international du film de Toronto de retirer de sa programmation un documentaire sur les soldats russes.
Des responsables ukrainiens demandent au Festival international du film de Toronto (TIFF) de retirer de sa programmation un documentaire sur les soldats russes.
Dans une lettre adressée au directeur général du TIFF, Cameron Bailey, le consul général ukrainien Oleh Nikolenko a déclaré que le film Russians at War tente d'absoudre les soldats suivis par le documentaire de toute responsabilité dans l'invasion de l'Ukraine.
«Il est irresponsable de permettre que le Festival international du film de Toronto, l'une des scènes cinématographiques les plus réputées au monde, soit utilisé pour blanchir la responsabilité des soldats russes qui commettent des crimes de guerre en Ukraine pendant l'invasion russe en cours», a écrit M. Nikolenko dans la lettre datée du 5 septembre.
Le documentaire de la réalisatrice russo-canadienne Anastasia Trofimova a été présenté en avant-première au Festival du film de Venise la semaine dernière et devrait faire ses débuts nord-américains au TIFF ce vendredi.
Le synopsis sur le site Web du TIFF indique que le film dépeint la désillusion des soldats face à la guerre lorsqu'ils apprennent que l'histoire qu'on leur a vendue en Russie est fausse.
Dans une déclaration écrite, Mme Trofimova a affirmé que le film n'était pas de la propagande et qu'il avait été tourné sans l'autorisation du gouvernement russe, ce qui l'exposait à des poursuites pénales en Russie.
«Je tiens à préciser que cette coproduction Canada-France est un film antiguerre réalisé au péril de toutes les personnes impliquées, et en particulier de moi-même, a-t-elle déclaré. Je crois sans équivoque que l'invasion de l'Ukraine par la Russie est injustifiée, illégale et je reconnais la validité de l'enquête de la Cour pénale internationale sur les crimes de guerre en Ukraine.»
Dans sa lettre à M. Bailey, le consul général ukrainien a écrit qu'il ne croyait pas que le documentaire avait été tourné légalement, car l'accès à l'Ukraine occupée par la Russie est restreint et Mme Trofimova n'a pas reçu l'autorisation de traverser cette frontière.
Il a déclaré qu'en projetant le film, le TIFF se rendait complice.
M. Nikolenko a également déclaré que des représentants du consulat général d'Ukraine à Toronto, de l'ambassade d'Ukraine à Ottawa et du Congrès ukrainien canadien avaient fait part de leurs inquiétudes à la direction du TIFF ces dernières semaines, mais n'avaient pas trouvé leur réponse satisfaisante.
Les porte-parole du TIFF n'ont pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.