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L'inflation pourrait pousser des Canadiens à se montrer moins généreux.
La hausse des prix et les problèmes d'approvisionnement pourraient bien venir hanter la fête de l'Halloween en 2022.
Une étude du Conseil canadien du détail révèle que 86% des Canadiens envisagent de dépenser autant ou plus que l'an dernier à Halloween. Plusieurs comptent faire leurs achats bien à l'avance.
Les consommateurs semblent plus enclins à dépenser pour l'achat d'un nouveau déguisement ou de bonbons. Ainsi, plus de la moitié des Canadiens envisagent de dépenser plus de 50 $.
«La demande sera énorme à l'Halloween, prévoit Tandy Thomas, une professeure agrégée de l'Université Queen's. Le comportement des consommateurs sera vraisemblablement le même que celui observé dans les domaines de la restauration et du tourisme au cours des derniers mois. Un grand nombre d'enfants ont hâte de pouvoir recommencer leur quête de friandises.»
Mais l'inflation pourrait pousser des Canadiens à se montrer moins généreux.
Les consommateurs pourraient aussi être touchés par le phénomène de réduflation: les entreprises offrent moins de bonbons dans les sacs, tout en maintenant les prix.
«Les gens inquiets des prix pourraient décider de ne pas participer à l'Halloween», dit Bruce Winder, un expert du secteur du détail.
Les tablettes de la section des friandises pourraient être vides, particulièrement à la fin d'octobre, si la forte demande s'accompagne d'un problème d'approvisionnement.
M. Winter dit qu'il est difficile pour les manufacturiers et les détaillants de faire des prévisions.
«Prédire la demande est l'élément le plus difficile d'une chaîne d'approvisionnement. C'est encore plus difficile de nos jours, car le comportement des consommateurs depuis le début de la pandémie est différent d'une saison à l'autre.»
Si la demande est forte, il pourrait être très difficile de trouver des sacs de bonbons à l'épicerie.
«Il pourrait avoir des pénuries d'approvisionnement, convient la Pre Thomas. Il sera plus difficile pour un détaillant de se procurer des produits. Il ne devrait pas avoir un excédent de produits ou une grande vente de bonbons le 1er novembre.»
Une solution pour ceux qui sous-estimeront le nombre d'enfants à leur porte consistera à se rendre... dans une pharmacie, ajoute-t-elle.
La cheffe de la direction de Hershey, Michele Buck, dit que «les capacités de l'entreprise sont limitées».
L'entreprise a choisi de prioriser d'approvisionner ses produits de tous les jours afin de répondre à la demande croissante. Toutefois, elle doit limiter l'offre pour les produits saisonniers, reconnaît Mme Buck.
Allison Kleinfelter, une porte-parole de Hershey, dit que malgré les limites de production, l'entreprise a pu confectionner plus de friandises pour l'Halloween que l'an dernier.
Elle recommande toutefois aux consommateurs d'aller s'approvisionner plus tôt.
«Au cours de deux dernières années, les consommateurs se procuraient les produits saisonniers plus tôt que par le passé. Cela signifie que ces produits peuvent être plus difficiles à trouver une semaine avant la fête.»
Une porte-parole du Conseil canadien du détail, Michelle Wasylyshen conseille elle aussi aux consommateurs d'aller acheter plus tôt leurs produits.
«Certains détaillants nous ont dit qu'ils ont beaucoup de problèmes liés à la chaîne d'approvisionnement avec les produits d'Halloween, cette année. Les fournisseurs n'ont pu leur procurer les quantités demandées», souligne-t-elle.
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«Nous avons travaillé tout au long de l'année pour offrir des produits incomparables. 2022 s'annonce comme une année incroyable», affirme le chef de la direction de la chaîne, Steven Silverstein.
Mais avec l'inflation, les Canadiens devront se montrer encore plus créatifs cette année.
«Plusieurs partiront à la chasse aux bonnes aubaines, dit la Pre Thomas. Plusieurs confectionneront leur costume à la main ou se vêtiront d'un déguisement usagé.»
M. Winter croit que les gens dépenseront moins pour les produits moins essentiels.
«Ils vont réutiliser les décors des années précédentes ou se rendre chez Dollarama pour épargner.»