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Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain, c'est une situation «alarmante».
Plus de 1600 ménages n'ont actuellement pas de toit ou sont à la recherche d'un logement dans la province depuis le 1er juillet 2024. Selon le Front d’action populaire en réaménagement urbain, c'est une situation «alarmante».
Au moins 379 ménages sont en hébergement temporaire par une municipalité ou ont rapporté être chez des proches d'après la Société d’habitation du Québec. Au moins 89 ménages sont à la rue à Trois-Rivières, 73 à Longueuil, 31 à Drummondville, 39 à Rimouski, 21 à Québec, 22 à Gatineau, 16 à Sherbrooke, 15 à Saguenay, 14 à Granby. À Montréal, 185 ménages sont actuellement sans logis ou à risque de l’être dans les prochains jours.
«Les chiffres sont encore plus frappants sachant que beaucoup moins de locataires ont déménagé», a souligné Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.
Plus de 9500 ménages ont dû faire appel au service d’aide d’un office d’habitation, selon les chiffres rapportés par l'organisme. La porte-parole du FRAPRU affirme que ces services d'aide sont plus que jamais nécessaires et doivent être disponibles à l'année pour aider les locataires dans le besoin.
«Il ne faut pas oublier tous ceux et celles qui n’ont pas contacté de services d’aide, qui ont consenti à des logements trop chers, trop petits, insalubres ou qui sont demeuré·es dans des logements inadéquats de crainte de ne pas trouver», a-t-elle ajouté en conférence de presse.
Selon Mme Laflamme, la crise du logement s'empire dans plusieurs régions en raison de l'inflation et de la hausse des loyers. «Trop de locataires se retrouvent en situation de précarité», a-t-elle déploré. «Il est clair que la crise du logement ne se vit pas qu’autour du 1er juillet. Elle se vit à l’année.»
Le FRAPRU constate l’absence d’alternatives viables et l'augmentation de l’itinérance visible et invisible dans les villes québécoises. D'ailleurs, l'organisme demande davantage de mesures, comme plus de logements sociaux et communautaires.
«Pour éviter que des locataires ne soient déracinés de leur quartier et que chaque 1er juillet ne fragilise davantage les communautés, pour que les locataires cessent de compromettre leur bien-être au profit des investisseurs immobiliers, il faut que l’alternative du logement social se généralise», a précisé Mme Laflamme.
Selon le FRAPU, les 8000 logements sociaux et communautaires — dont le financement a été annoncé en 2024 — ne sont pas suffisants pour contrer la crise actuelle. Le FRAPRU souhaite que le gouvernement du Québec suive ses promesses et adopte une cible claire d'au moins 10 000 logements sociaux et communautaires par année pendant 15 ans.
Le FRAPRU espère aussi la mise sur pied d’un programme de logements publics de type HLM et d’un programme québécois d’acquisition de logements locatifs privés pour les soustraire du marché spéculatif.