Des enseignants manifestent, la FAE dépose une nouvelle contre-offre

«On a hâte que ça se règle. On avait prévu le coup. On a signé en mai, donc depuis j'ai essayé de ramasser le plus possible mes sous pour être capable de vivre encore pendant quelques semaines. Puisqu'on y croit vraiment, on ne lâche pas», a lancé une manifestante au micro de Noovo Info.

Le même jour, le 11e depuis le début de la grève générale illimitée des quelque 66 000 membres représentés par la FAE, le regroupement syndical a présenté au gouvernement Legault une nouvelle contre-offre. Les «discussions sont toujours en cours», a souligné la FAE à Noovo Info.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a dit jeudi à l'Assemblée nationale s'attendre à une offre «sérieuse» de la part de la FAE. D'ailleurs, plusieurs manifestants, qui ont marché à Montréal, espèrent que la FAE pourra régler plus rapidement les négociations que le Front commun. 

Voyez le compte-rendu de Simon Bourassa dans la vidéo ci-dessous.

«Notre stratégie, on l'a choisi pour nous. On ne juge pas les stratégies des autres. Les profs de la FAE sont majoritairement des profs de Montréal et de régions urbaines. On a des enjeux majeurs dans les écoles. On est les premiers à payer pour la pénurie qui existe depuis des années ici. [...] Ça fait des années qu'on le subit», a indiqué Catherine Beauvais-St-Pierre, présidente de l'Alliance des professeures et des professeurs de Montréal.

«On veut que ça change. On veut plus de services pour nos élèves. On ne le fait pas pour nous. On le fait pour nos enfants», a ajouté une autre manifestante à Noovo Info.

Mercredi après-midi, le Conseil du trésor a déposé une nouvelle offre d’augmentation salariale de 12,7% sur 5 ans. Selon la présidente de la FAE, Mélanie Hubert, cette offre n'est pas suffisante en la comparant à l’inflation, dont la valeur est évaluée 4% pour les années à venir. Par ailleurs, les enseignants réclament entre autres d'alléger leurs tâches, de revoir la composition de la classe, d'offrir une meilleure conciliation famille-travail et de diminuer la précarité et d'ouvrir davantage de classes spécialisées.

Pour une manifestante, cette offre est «complètement ridicule». «Il n'y a aucun sens. Nous, on est aussi ici pour les conditions de travail. Une classe aujourd'hui de 35 élèves, c'est un fourre-tout», a-t-elle dit au micro de Noovo Info.

La semaine dernière, le premier ministre François Legault avait demandé à la FAE d'arrêter sa grève générale illimitée, plaidant que ce moyen de pression est «mauvais pour nos enfants». Le syndicat avait refusé cette demande, dénonçant le «chantage émotif» du premier ministre.

La FAE regroupe neuf syndicats d’enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, en formation professionnelle et à l'éducation des adultes. Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l'Outaouais, des Laurentides, de l'Estrie et de la Montérégie.

Avec de l'information d'Audrey Bonaque pour Noovo Info et de La Presse canadienne.