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La nouvelle contre-offre sera déposée à la partie patronale dès que possible, dit-on, afin de relancer la négociation et de se rapprocher d’un règlement.
La Fédération autonome de l’enseignement (FAE) prévoit de déposer une nouvelle contre-offre au gouvernement Legault visant à «dénouer l’impasse» dans les négociations.
Les délégués provenant des neufs syndicats affiliés à la FAE se sont réunis mercredi en Conseil fédératif de négociation. Ce nouveau pas de leur part a pour but de conclure une entente «satisfaisante» avant les Fêtes.
«Notre prochaine convention collective doit modifier de façon substantielle notre quotidien et celui de nos élèves, qui sont au cœur de nos préoccupations», a indiqué Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
La nouvelle contre-offre sera déposée à la partie patronale dès que possible afin de relancer la négociation et de se rapprocher d’un règlement.
«Le combat que nous menons actuellement vise à améliorer de façon significative et durable les conditions d’enseignement des profs et les conditions d’apprentissage des élèves jeunes et adultes pour que l’école publique québécoise puisse offrir des services de qualité, et ce, dans des conditions propices à l’instruction. C’est de cette façon que le Québec pourra maintenir les enseignantes et enseignants dans les classes, et ce, jusqu’à la fin de leur carrière. C’est aussi ce qui permettra d’attirer des jeunes dans cette profession qui subit une pénurie sans précédent», a rappelé Mme Hubert par communiqué.
Après 10 jours de grève illimitée, les enseignants continuent d'être toujours mobilisés sur le terrain. Dans le cadre des négociations en cours, ils réclament entre autres d'alléger la tâche des enseignants, de revoir la composition de la classe, d'offrir une meilleure conciliation famille-travail et de diminuer la précarité et d'ouvrir davantage de classes spécialisées.
«La mobilisation des profs devant les établissements scolaires est exemplaire et inspirante pour l’équipe de négociation de la FAE, tout comme la solidarité des Québécoises et Québécois dans la défense de l’école publique», a souligné Mme Hubert en remerciant le soutien de toute la population envers leur cause.
Mercredi après-midi, le gouvernement a déposé une nouvelle offre salariale de 12,7% sur 5 ans. Selon la présidente de la FAE, cette offre n'est pas suffisante.
«L’écart demeure important entre cette nouvelle offre et notre demande d’obtenir entre 4% ou l’IPC par année civile. Comme nous demandons également des correctifs à notre échelle salariale (moyenne canadienne, nombre d’échelons et écart interéchelon), nous évaluerons les propositions patronales dans leur globalité», a ajouté Mme Hubert par communiqué.
La semaine dernière, le premier ministre François Legault avait demandé à la FAE d'arrêter sa grève générale illimitée, plaidant que ce moyen de pression est «mauvais pour nos enfants». Le syndicat avait refusé cette demande, dénonçant le «chantage émotif» du premier ministre.
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 65 500 enseignantes et enseignants, notamment au préscolaire, au primaire, au secondaire, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes. Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l'Outaouais, des Laurentides, de l'Estrie et de la Montérégie.
Avec les informations de La Presse canadienne