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Technologie

Dénoncer un crime via texto? Bientôt possible au Québec

La transition vers le 9-1-1 de «prochaine génération» fait partie des priorités du ministère de la Sécurité publique du Québec.

Le ministre de la Sécurité publique du Québec François Bonnardel. (Archive)
Le ministre de la Sécurité publique du Québec François Bonnardel. (Archive)
/ Noovo Info

Au cours de 2025, il sera possible d'envoyer des textos, des images et des vidéos — ainsi que d'autres types de données, comme des informations biomédicales — au moment de contacter le 911. 

 

Pour ce faire, le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel, annonce lundi un investissement de 45,5 millions de dollars sur trois ans pour moderniser 27 centres d'urgence 9-1-1 et neuf centres secondaires d'appels d'urgence au Québec.

Les centres d'appels d'urgence sont le premier maillon de la chaîne d'intervention pour venir en aide aux citoyens.

Dans un communiqué transmis aux médias, le ministre Bonnardel a souligné que la transition vers le 9-1-1 de «prochaine génération» faisait partie des priorités de son ministère et «qu'il était impératif d'être à jour et de moderniser les services en place.»

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Plus pour la sécurité des Québécois

Le gouvernement du Québec estime que cette avancée technologique permettra notamment «d'assurer une meilleure localisation d'une personne en détresse ayant contacté le 9-1-1 et permettra aussi l'envoi des secours plus rapidement».

Il est aussi permis de croire que l'utilisation des textos pourrait faciliter la dénonciation de crimes — alors qu'une personne pourra alerter les autorités de façon discrète — et que l'envoi de fichiers audio ou visuels pourrait servir lors des opérations et des enquêtes policières ou lors des interventions des ambulanciers ou des pompiers.

Les travaux de modernisation concernent, entre autres, les technologies utilisées, la sécurité des données et la continuité des opérations.

«Cet investissement illustre la volonté de notre gouvernement de veiller à ce que les citoyens aient accès à des services de qualité pour leur protection et leur sécurité. On souhaite que les centres d'appels d'urgence puissent répondre de façon optimale à tous les Québécois et Québécoises, quel que soit le moyen de communication utilisé. Le sentiment de sécurité, ça n'a pas de prix, qu'on parle de citoyens en situation dangereuse ou de témoins d'un accident», a affirmé François Bonnardel.

Une politique du CRTC

En débloquant les sommes nécessaires pour la transition vers le 9-1-1 de prochaine génération, le gouvernement du Québec répond à une politique réglementaire du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), qui a décrété «que toutes les entreprises de téléphonie et de services sans fil ainsi que tous les centres d'appels d'urgence au Canada doivent être prêts à offrir le 9-1-1 «prochaine génération» avant le 4 mars 2025.»

Actuellement, le service de texto au 9-1-1 — nommé T9-1-1 — est offert uniquement aux personnes sourdes, ou ayant une déficience auditive ou un trouble de la parole. Pour utiliser le service, la personne doit s'inscrire auprès de son fournisseur de service sans fil et avoir un appareil sans fil compatible avec le service T9-1-1.