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C’est devant une salle comble au palais de justice de Chicoutimi que débute le procès de Marc-André Grenon, accusé de meurtre au premier degré de Guylaine Potvin et d’agression sexuelle grave.
C’est devant une salle comble au palais de justice de Chicoutimi que débute le procès de Marc-André Grenon, accusé de meurtre au premier degré de Guylaine Potvin et d’agression sexuelle grave.
À la demande du juge présidant l’affaire, François Huot, le jury est composé de 14 personnes, soit huit hommes et six femmes. Cette demande voulait satisfaire «les intérêts de la justice», en raison de l’importance et de la durée du procès, qui devrait s’étaler sur cinq semaines. Toutefois, seulement 12 jurés seront appelés au hasard par le juge pour la délibération. Au total, 300 personnes ont été appelées pour participer à sélection du jury.
Voyez le reportage de Pierre-Alexandre Fontaine sur ce sujet dans la vidéo de cet article.
À l’ouverture du procès, M. Grenon, résident de Granby, était présent dans la boîte des accusés, alors que les corridors du palais de justice étaient bondés. Des salles additionnelles ont été utilisées pour être en mesure de placer tout le monde.
L'accusé a plaidé non coupable. La Couronne a l'intention d'appeler à la barre 11 témoins.
On devrait apprendre alors les techniques médico-légales qui ont conduit la police à arrêter Marc-André Grenon en 2022.
Ces procédures judiciaires prennent place près de 24 ans après que le corps de la victime, une étudiante de Jonquière, a été retrouvé dans son appartement, le 28 avril 2000. Guylaine Potvin, âgée de 19 ans à l’époque, cohabitait avec deux locataires qui n’étaient pas présents le soir du drame.
La victime était presque nue et son corps portait de multiples blessures. L'autopsie a révélé qu'elle avait été étranglée et agressée sexuellement, et l'analyse de la scène suggérait que l'agression avait commencé pendant que la victime dormait, a rappelé le juge.
Il a précisé que les enquêteurs étaient parvenus à établir un profil génétique masculin complet à partir de substances corporelles laissées sur la scène du crime, notamment sur une ceinture, mais que ce profil ne correspondait à personne dans la base de données à l'époque.
Au fil des ans, des milliers de personnes ont été rencontrées par les autorités afin de faire la lumière sur cet événement.
C’est seulement le 12 octobre 2022 que la Sûreté du Québec (SQ) a finalement réussi à mettre la main sur M. Grenon grâce à de nouvelles méthodes d’enquête. Le juge Huot a déclaré qu'une technique scientifique particulière avait amené les enquêteurs à se concentrer sur le nom de famille Grenon. L'ADN sur deux pailles que le suspect avait utilisées a alors été lié à un échantillon prélevé sur les lieux du crime.
Ce mardi aura lieu le discours d’ouverture du juge Huot, ainsi que le premier témoignage.
Avec des informations de la Presse canadienne.