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Plus de 40 000 participants sont inscrits aux conférences de cette année, ce qui reflète le sentiment d’urgence.
Des diplomates du monde entier se sont réunis dimanche dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh pour des discussions sur la lutte contre les changements climatiques au milieu d’une multitude de crises, y compris la guerre en Ukraine, l’inflation élevée, les pénuries alimentaires et une crise énergétique.
Marquant une première petite victoire, les négociateurs se sont mis d’accord après deux jours de pourparlers préliminaires effrénés pour discuter officiellement de la question des nations vulnérables recevant de l’argent pour les pertes et les dommages qu’elles ont subis à cause des changements climatiques. La question a pesé sur les pourparlers pendant des années, les nations riches, y compris les États-Unis, s’opposant à l’idée de réparations climatiques.
«Le fait qu’il ait été adopté comme point à l’ordre du jour montre que des progrès ont été accomplis et que les parties ont adopté une attitude mûre et constructive à cet égard, a déclaré Simon Stiell, haut responsable des Nations Unies en matière de climat. C’est un sujet difficile. Il flotte depuis plus de 30 ans, a-t-il souligné. Je crois que c’est de bon augure.»
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La décision a également été saluée par les groupes de la société civile.
«Enfin, le financement des pertes et dommages causés par les impacts climatiques figure à l’ordre du jour des négociations de l’ONU sur le climat», a déclaré Ani Dasgupta, président du World Resources Institute.
Il a averti que les participants «ont encore un marathon devant eux avant que les pays ne prennent une décision formelle sur cette question centrale».
La déléguée allemande pour le climat, Jennifer Morgan, qui a dirigé les négociations sur la question avec le Chili à l’approche des pourparlers, a affirmé que l’accord pourrait également aider les négociateurs à faire de «sérieux progrès » sur la question de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES).
Le président sortant des pourparlers, le fonctionnaire britannique Alok Sharma, a pour sa part indiqué que les pays avaient fait des progrès considérables lors de leur dernière réunion à Glasgow en maintenant vivant l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius d’ici la fin du siècle.
Les experts affirment que les chances d’atteindre cet objectif, convenu dans l’Accord de Paris sur le climat de 2015, s’envolent rapidement. Déjà, les températures dans le monde ont augmenté d’environ 1,2 degré Celsius depuis les temps préindustriels.
Sharma a averti que d’autres crises mondiales signifiaient que les efforts internationaux pour freiner le changement climatique étaient « secoués par des vents contraires mondiaux ».
«La guerre brutale et illégale de Poutine en Ukraine a précipité de multiples crises mondiales, l’insécurité énergétique et alimentaire, des pressions inflationnistes et une spirale de la dette », a affirmé M. Sharma. «Ces crises ont aggravé les vulnérabilités climatiques existantes et les effets cicatriciels de la pandémie», a-t-il souligné.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry, a déclaré que l’Égypte «n’épargnerait aucun effort» pour faire de la réunion de Charm el-Cheikh un succès et atteindre les objectifs de l’accord de Paris.
Plus de 40 000 participants sont inscrits aux conférences de cette année, ce qui reflète le sentiment d’urgence, car les événements météorologiques majeurs dans le monde ont des répercussions sur de nombreuses personnes et coûtent des milliards de dollars en réparations.
Selon les organisateurs, environ 110 dirigeants mondiaux y assisteront, dont un grand nombre prendront la parole à un événement de haut niveau les 7 et 8 novembre. Le président des États-Unis, Joe Biden, devait arriver plus tard dans la semaine.