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Les automobilistes perdraient en moyenne 57 heures par année en raison de la congestion routière à Montréal.
Le coût de la congestion routière dans le Grand Montréal est évalué à 6,134 G$ pour 2023, selon des données de l'Observatoire Grand Montréal (OGM) partagées mardi par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).
«Ces coûts ont été multipliés par six en 30 ans et ont plus que doublé depuis 2008», précise la CMM dans un communiqué tout en ajoutant que si la tendance prépandémique se maintient, «la congestion dans la région métropolitaine de Montréal pourrait coûter 10 G$ de dollars d’ici 2030».
La CMM souligne par ailleurs que le dernier rapport de la firme INRIX [en anglais] révèle que la région métropolitaine de Montréal se classe au 2e rang des villes canadiennes les plus congestionnées, et au 30e rang mondial, avec une moyenne annuelle de 57 heures de temps perdu par automobiliste en 2023.
Les nombreux chantiers de construction - tant pour les routes que pour les infrastructures - ne sont pas étrangers à cette grande congestion.
En plus de la perte d'argent et de temps, la congestion routière se traduit aussi par du stress et une augmentation de la consommation de carburant et des gaz à effet de serre à l'origine des changements climatiques, déplore la Communauté métropolitaine de Montréal.
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La CMM, qui milite depuis de nombreuses années pour contrer la congestion routière dans le Grand Montréal, croit qu'une réduction durable de la congestion et de ses coûts passe par des investissements substantiels dans le développement de l'offre de transport collectif et dans l'entretien du réseau existant.
Le dossier du transport collectif retient l'attention sur la scène politique depuis quelques années, autant au niveau municipal que provincial et fédéral.
Au début du mois de septembre, des maires de la couronne Nord de Montréal ont fait front commun avec les partis d’opposition pour exiger un meilleur financement en transport collectif de la part de la ministre des Transports, Geneviève Guilbault.
«Depuis trop longtemps, nos citoyens et nos entreprises subissent les conséquences directes du déficit d'investissement en transport en commun sur la couronne Nord. Chaque matin, des milliers de familles perdent de précieuses heures coincées dans le trafic, des jeunes sont contraints de refuser des opportunités d'emploi ou de renoncer à s'inscrire dans certains établissements de la métropole en raison de l'absence de transport en commun. Nos aînés restent isolés», avait alors affirmé Denis Martin, maire de la ville de Deux-Montagnes.
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En retour de cette sortie publique, Geneviève Guilbault avait maintenu que son gouvernement est celui qui a investi le plus dans le transport en commun et qu'elle croit que le privé peut pallier les manques en transport collectif à certains endroits.
«On n'a plus d'argent. On a un déficit au dernier budget de 11 milliards $. Nous, on doit payer pour des écoles, des hôpitaux, des routes. Alors on ne peut pas mettre une infinité d'argent dans le transport collectif», avait-elle lancé en mêlée de presse à l’Assemblée nationale.
-Avec des informations d'Étienne Fortin-Gauthier pour Noovo Info.