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Contrairement à l'année dernière, le gouvernement Legault ne tiendra pas de cérémonie pour honorer la mémoire des 14 141 Québécois qui ont succombé à cette maladie.
Deux ans jour pour jour après le début de la pandémie, le premier ministre François Legault conclut qu'«on a fait ce qu'il fallait pour sauver le plus de vies possible».
C'est ce qu'il écrit dans une lettre ouverte publiée dans divers médias vendredi, jour de commémoration nationale des victimes de la COVID-19.
Contrairement à l'année dernière, le gouvernement Legault ne tiendra pas de cérémonie pour honorer la mémoire des 14 154 Québécois qui ont succombé à cette maladie.
Tout au plus le gouvernement a-t-il annoncé qu'il mettrait en berne le drapeau du Québec à l'Assemblée nationale et partout ailleurs où il a des bureaux.
Il a dit souhaiter une journée sobre, «par respect pour les familles et les proches des victimes». Le premier ministre Legault n'a donc pas prévu de sorties publiques.
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Dans sa lettre ouverte envoyée aux médias, M. Legault fait valoir qu'il se rappellera «toute (s)a vie de ces premières semaines, des points de presse quotidiens».
«Je n'aurais jamais pensé devoir me présenter devant les caméras tous les jours pour annoncer des restrictions et pour dire aux gens quoi faire. Je dirais même que c'était contre nature pour quelqu'un comme moi.
«Mais on a fait ce qu’il fallait pour sauver le plus de vies possible», a-t-il déclaré, se disant fier qu'on ait «montré toute la solidarité de notre peuple, en particulier envers nos aînés».
Le Québec a le pire bilan COVID au Canada; il enregistre 38 % des décès, alors qu'il représente seulement le quart de la population canadienne.
Après une première vague de COVID-19 «fulgurante», M. Legault soutient dans sa lettre que les choses se sont améliorées grâce aux gestes posés par son gouvernement.
«On a réussi à renforcer rapidement notre système de santé en formant plus de personnel. On a réussi à garder nos écoles ouvertes pour minimiser les effets sur nos enfants.
«On a réussi l'une des campagnes de vaccination les plus efficaces sur la planète. Et à partir de demain, on aura retiré presque toutes les restrictions», se félicite-t-il.
«On a réussi à sauver ensemble des milliers de vies, mais on a aussi perdu trop de mères, de pères, de grands-mères, de grands-pères. On a perdu des frères, des sœurs, des amis», écrit le premier ministre.
Il affirme que le Québec a un devoir de mémoire, et que tous les 11 mars, «le peuple québécois se souviendra».
La CAQ veut s'éloigner du sujet de la COVID, estime le PLQ
Or, le Parti libéral de Dominique Anglade s'explique mal la décision du gouvernement de renoncer à une cérémonie pour les disparus. Il souligne que 4000 décès se sont ajoutés au bilan dans la dernière année.
Ces personnes «méritent elles aussi qu'on souligne leur départ trop hâtif», a réagi le parti dans un communiqué.
«La Coalition avenir Québec a fait le choix depuis plusieurs mois de s'éloigner du sujet de la COVID. Pour François Legault, 4000 décès ne méritent pas quelques minutes dans son agenda. Quel affront!»
Les libéraux ont réitéré, vendredi, leur demande pour la tenue d'une commission d'enquête publique, afin de «déterminer clairement quelles ont été les bonnes et les mauvaises décisions prises en pandémie».
Cela contribuerait à fournir des réponses aux familles endeuillées, selon le Parti libéral, qui promet de déclencher «dès son élection» une telle commission d'enquête.
Dans les derniers jours, Québec solidaire et le Parti québécois avaient également souligné l'importance de tenir une enquête publique, ainsi qu'une cérémonie officielle le 11 mars pour les victimes de la COVID-19.
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