Début du contenu principal.
La fusion alimentée par les médias sociaux de «Barbie» et d'«Oppenheimer» a ramené les cinéphiles dans les salles de cinéma en nombre record ce week-end.
«Barbenheimer» a fait de l'or au box-office. La fusion alimentée par les médias sociaux de Barbie de Greta Gerwig et d'Oppenheimer de Christopher Nolan a ramené les cinéphiles dans les salles de cinéma en nombre record ce week-end, surpassant largement les projections et donnant une lueur d'espoir à un secteur cinématographique en perte de vitesse.
Barbie, de Warner Bros., a remporté la première place, récoltant jusqu'à maintenant 155 millions $ de recettes dans les cinémas nord-américains dans 4243 salles, dépassant The Super Mario Bros. Movie (ainsi que tous les films Marvel de cette année) pour le plus lancement de l'année. Il a aussi battu le record de recettes le premier week-end pour un film réalisé par une femme.
Oppenheimer, d'Universal, a également dépassé les attentes, enregistrant des recettes de 80,5 millions $ dans 3610 cinémas aux États-Unis et au Canada. Il s'agit du meilleur résultat pour un film de Christopher Nolan hors de la série Batman. Les drames biographiques classés R (interdits aux moins de 17 ans s'ils ne sont pas accompagnés d'un adulte) connaissent rarement un pareil succès populaire dès le premier week-end.
Au Québec, Oppenheimer est en admission générale.
C'est la première fois que deux films dépassent les 80 millions $ le même week-end. Si la tendance se maintient, il s'agira probablement du quatrième plus gros week-end au box-office avec des recettes de plus de 300 millions $ pour l'ensemble de l'industrie.
Le phénomène «Barbenheimer» a peut-être commencé comme une compétition bon enfant entre deux opposés esthétiques, mais, comme beaucoup l'espéraient, les deux films en ont finalement profité. À l'échelle internationale, Barbie a gagné 182 millions $ dans 69 territoires, alimentant un week-end mondial de 337 millions $, Oppenheimer a gagné 93,7 millions $ dans 78 territoires, se classant même au-dessus de Barbie en Inde, pour un total mondial de 174,2 millions $.
La seule vraie victime de ce phénomène a été Mission impossible: Dead Reckoning Part One, malgré de bonnes critiques et un bon week-end d'ouverture, a vu ses recettes chuter de 64% au courant de son deuxième week-end. Éclipsé par la bombe «Barbenheimer» ainsi que par la perte de ses écrans IMAX au profit d'Oppenheimer, le véhicule de Tom Cruise a ajouté 19,5 millions $, portant son total national à 118,8 millions $.
«Barbenheimer» n'est pas non plus simplement une contre-programmation. Toutefois, alors qu'une certaine section de cinéphiles enthousiastes se chevauchait, dans l'ensemble, les publics étaient distincts.
Les femmes sont grandement responsables du succès historique de Barbie, représentant 65% du public, selon PostTrak, et 40% des acheteurs de billets avaient moins de 25 ans pour le film classé PG-13 (admission générale au Québec).
«C'est juste une période joyeuse dans le monde. C'est l'histoire à bien des égards, a déclaré Jeff Goldstein, le président de la distribution nationale de Warner Bros. Je pense que cette campagne de marketing en est une mémorable dont les gens parleront pour toujours.»
Le public d'Oppenheimer était quant à lui composé à 62% d'hommes et à 63% de personnes de plus de 25 ans, avec un pourcentage quelque peu surprenant de 32% entre 18 et 24 ans.
Barbie et Oppenheimer ont obtenu de bons résultats auprès des critiques avec respectivement 90 % et 94 % sur Rotten Tomatoes, et un public qui a attribué aux deux films une note de A sur CinemaScore.
«Le truc "Barbenheimer" a été un véritable coup de pouce pour les deux films, a affirmé M. Goldstein. C'est un couronnement d'une réussite pour nous tous.»
Oppenheimer disposait de la grande majorité (80 %) des écrans grand format haut de gamme. Quelque 25 salles en Amérique du Nord ont proposé des projections IMAX 70 mm (le format préféré de Christopher Nolan), dont la plupart ont été complètement vendues tout le week-end, représentant 2% du total brut. Les cinémas se sont même précipités pour en ajouter davantage pour répondre à la demande, notamment des projections à 1 h et à 6 h du matin, qui ont également été présentées à guichet fermé.
C'est le week-end de retour dont Hollywood rêve depuis la pandémie. Il y a eu de grandes ouvertures et des succès: Spider-Man : No Way Home, Top Gun : Maverick, Avatar : The Way of Water, entre autres, mais le fait que deux films réussissent en même temps est remarquable.
Et pourtant, en arrière-plan, un désastre se profile: les studios hollywoodiens continuent de se disputer avec des acteurs et des écrivains en grève.
Barbie et Oppenheimer ont été les derniers films du calendrier 2023 à faire l'objet d'une tournée de presse mondiale massive. Les deux films sont allés jusqu'à la onzième heure, s'efforçant de profiter de chaque instant avec leurs vedettes. Oppenheimer a même avancé d'une heure sa première à Londres, sachant qu'Emily Blunt, Matt Damon et Cillian Murphy devraient partir pour rejoindre symboliquement les piquets de grève avant le début du film.
Sans vedettes de cinéma pour promouvoir leurs films, les studios ont commencé à repousser certaines sorties prévues à l'automne, y compris le drame de tennis très médiatisé Challengers, dans lequel figure Zendaya.
Mais pour l'instant, c'est simplement une histoire positive qui pourrait même continuer pendant des semaines.