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«À partir du moment où il y a un refus, un manque de sensibilité (du fédéral) à l'égard de la réalité que les Québécois vivent.»
Le premier ministre canadien, Justin Trudeau, «manque de sensibilité» pour la «réalité des personnes atteintes de maladie dégénérative neurocognitive», dénonce le ministre de la Justice québécois, Simon Jolin-Barrette. Le ministre a fait cette déclaration pour justifier la décision de son gouvernement d’aller de l’avant avec les demandes anticipées d’aide médical à mourir (AMM) bien qu’Ottawa refuse toujours de modifier le Code criminel.
«À partir du moment où il y a un refus, un manque de sensibilité (du fédéral) à l'égard de la réalité que les Québécois vivent, c'était notre responsabilité de donner une orientation pour faire en sorte que la loi puisse vivre et que les médecins, les professionnels de la santé, les infirmières qui vont prodiguer des soins de fin de vie soient à l’abri des poursuites», a lancé Simon Jolin-Barrette en point de presse mercredi à l’Assemblée nationale.
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En février dernier, trois ministres québécois – Simon Jolin-Barrette, Sonia Bélanger et Jean-François Roberge – ont interpellé Ottawa pour qu’il modifie le Code criminel afin de permettre les demandes anticipées d’AMM. Leur requête est restée lettre morte.
Simon Jolin-Barrette – qui est aussi Procureur général du Québec – a donné une orientation au Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) afin d’éviter que des accusations criminelles ne soient déposées contre les professionnels de la santé qui offrent l’AMM dans le cadre d’une demande anticipée.
La nouvelle mouture de la loi québécoise sur l’AMM a été adoptée le 7 juin 2023 et elle permettra les demandes anticipées pour les personnes atteintes d’une maladie grave et incurable, comme l’alzheimer. Ces demandes seront donc permises au Québec dès le 30 octobre.