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La femme au centre des allégations et d'une poursuite en diffamation impliquant le cardinal québécois Marc Ouellet est sortie de l'anonymat pour parler de ce qu'elle appelle «l'intimidation» et les tentatives de la «faire taire» par l'Église catholique.
La femme au centre des allégations et d'une poursuite en diffamation impliquant le cardinal québécois Marc Ouellet est sortie de l'anonymat pour parler de ce qu'elle appelle «l'intimidation» et les tentatives de la «faire taire» par l'Église catholique.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News
Pamela Groleau a expliqué qu'elle souhaitait initialement rester anonyme dans le passé pour protéger ses amis proches, sa famille et ses employés, ainsi que pour préserver sa santé, qui, selon elle, «a été mise à l'épreuve» à travers toute l'épreuve.
«Je le fais pour moi, mais aussi pour toutes les victimes du clergé qui depuis des décennies cherchent à être entendues et reconnues», a précisé Mme Groleau dans un communiqué. «C'est aussi le combat de tous les chrétiens qui sont déçus de leur église et souhaitent la voir se purger des abus de toutes sortes afin qu'elle retrouve sa pertinence et sa crédibilité pour le monde à travers ses fondements évangéliques d'accueil inconditionnel, d'égalité, la vérité et le non-jugement et la justice.»
Voyez le reportage de Mathieu Boivin dans la vidéo.
Mme Groleau est poursuivie pour diffamation par le cardinal du Vatican pour 100 000 dollars de dommages-intérêts compensatoires pour ce qu'il prétend être «une atteinte à sa réputation, son honneur et sa dignité».
Elle a dit qu'elle combattait l'affaire parce qu'elle est membre d'une église et qu'elle croit toujours que c'est pertinent, mais aussi «pour retrouver [sa] dignité qui [lui a] été enlevée».
Mme Groleau a été identifiée comme «F» dans des documents judiciaires avant cette semaine et fait partie des personnes qui ont intenté un recours collectif contre les archidiocèses de Québec en août, accusant Ouellet et d'autres prêtres d'agression ou d'abus sexuels.
«Je le fais parce que je veux être fière de mon institution. Je rêve de la voir défendre les plus faibles, les démunis et les blessés», a déclaré Groleau cette semaine.
Elle a dit qu'elle pensait que tout le monde devrait pouvoir obtenir justice et espère plus de transparence dans l'Église.
«Je voudrais qu'elle confronte les abus plutôt que de les nier, en l'élargissant pour accueillir toute personne qui se prétend victime avec des mécanismes neutres, impartiaux, indépendants, rigoureux et professionnels», a-t-elle affirmé.
L'avocat de Mme Groleau, Me Alain Arsenault, confirme que la poursuite en diffamation contre sa cliente a été un élément déclencheur. «C'est vraiment avec cette poursuite qu'elle s'est dit “là, on arrête. Je veux qu’on reconnaisse mon nom, parce que j’ai été victime d’intimidation”», explique-t-il.
L’avocat ajoute que Mme Groleau est allée de l’avant entres autres pour inspirer d’autres victimes à dénoncer également et pour que «la honte change de camp».
Avec des informations de Mathieu Boivin et d'Émile Bérubé-Lupien, Noovo Info.