Passer au contenu principal
À voir:

Début du contenu principal.

Société

«30 refus par jour»: les refuges pour personnes sans-abri de Montréal débordés avec l’arrivée de l’hiver

Des temps difficiles pour les organismes.

Cap St-Barnabé, rue Hochelaga, fonctionne au maximum de sa capacité avec 195 lits. La coordonnatrice du site, Jennifer Fakhouri, dit qu'on refuse toujours des gens.
Cap St-Barnabé, rue Hochelaga, fonctionne au maximum de sa capacité avec 195 lits. La coordonnatrice du site, Jennifer Fakhouri, dit qu'on refuse toujours des gens.
Olivia O'Malley
Olivia O'Malley / CTV News

Avec l'arrivée de l'hiver, le refuge pour femmes en situation d’itinérance Chez Doris a annoncé qu'il reprendrait son service 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et qu'il collecterait des fonds pour la construction d'un nouveau refuge de jour dans le bâtiment historique Fulford.

Cependant, de nombreux défenseurs des droits des personnes en situation d’itinérance affirment qu'il y a toujours un manque de financement et de refuges à Montréal. 

Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.

«En cette période de l'année, au milieu de l'hiver et du froid, nous sommes très fiers d'être de retour 24 heures sur 24», a déclaré la directrice générale de Chez Doris, Diane Pilote.

Diane Pilote précise que l'abri de nuit dispose actuellement de 24 lits et qu'il est prévu d'en ajouter une dizaine de plus pendant les mois d'hiver. Elle a ajouté que le reste de l'espace sera utilisé pour installer des places assises pour la nuit.

«Ce n'est pas suffisant. Nous avons besoin de plus d'espace, c'est certain. Mais avoir de la place... Ce n'est pas seulement une question de place pour les gens. Il s'agit de pouvoir accompagner nos clients lorsqu'ils sont là», a-t-elle indiqué.

Chez Doris n'est pas seul. Cap St-Barnabé, sur la rue Hochelaga, fonctionne à pleine capacité avec 195 lits. La coordonnatrice du site, Jennifer Fakhouri, dit qu'ils refusent toujours des gens.

«Surtout avec l'arrivée de l'hiver, du froid et des tempêtes, nous voyons plus de 30 refus par jour, par nuit et pendant la nuit», a déclaré Mme Fakhouri.

L'organisation communautaire a ouvert un service d'urgence pour l'hiver. Elle ne peut offrir que 30 de ces chaises pour que les gens puissent y passer la nuit.

À voir également: Malgré les défis, les refuges pour femmes tentent d'offrir des secondes chances

«Dans un monde idéal, nous voudrions certainement ouvrir plus de lits. Mais avec le financement que nous avons reçu, nous avons pu fournir 30 chaises - des chaises pliables ou en métal», a-t-elle mentionné.

Interrogée sur la disponibilité d'espaces d'hébergement en hiver, la Ville de Montréal a répondu «être prête à affronter les grands froids. Plusieurs endroits ont été identifiés par la Ville pour ouvrir des haltes chaleurs».

Cependant, la Ville a ajouté qu'elle attendait toujours l'argent du gouvernement du Québec.

Le ministre des Services sociaux du Québec n'a pas répondu à la demande de commentaire de CTV News Montreal au moment d’écrire ses lignes.

Les défenseurs des droits de l'homme espèrent que des fonds supplémentaires seront accordés afin que les personnes en situation d’itinérance à la recherche d'un endroit où se reposer ne soient pas renvoyées dans le froid.

Olivia O'Malley
Olivia O'Malley / CTV News