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Le médecin urgentologue rappelle d'entrée de jeu que la salmonelle est une bactérie et non un virus.
L'entreprise Ferrero a procédé à un rappel important de ses chocolats de la marque Kinder en raison d'une possible contamination par la salmonelle. Notre collaborateur, le Dr Alain Vadeboncoeur était présent au bulletin Noovo Le Fil 17 animé par Michel Bherer afin de discuter des risques que cause la bactérie pour la santé.
Le médecin urgentologue rappelle d'entrée de jeu que la salmonelle est une bactérie et non un virus. Les formes graves sont d'ailleurs assez rares.
«C'est essentiellement une gastroentérite. Ça va causer une infection dans le système digestif avant tout, donc des diarrhées, des vomissements, de la fièvre, des douleurs dans le ventre. Il y a rarement des formes plus graves, c'est assez exceptionnel. Ces symptômes vont souvent passer comme une gastroentérite et durer [de deux à cinq] jours et en général, ça va se résoudre à ce moment», explique-t-il.
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Pour lui, il peut être pertinent d'appeler la santé publique ou son médecin en cas d'infection, ne serait-ce que pour aviser d'une contamination. Autrement, les façons de soulager les symptômes d'une infection à la salmonelle demeurent les mêmes que pour une gastro: il est recommandé de rester hydraté et les acétaminophènes peuvent aider en cas de besoin.
«En général, ça va rentrer dans l'ordre [tout] seul», insiste le docteur.
Concernant l'origine de l'infection, l'urgentologue indique qu'elle pourrait être due à une contamination liée aux composants du chocolat, comme les produits laitiers, ou d'un employé malade.
Questionné au sujet de la dose de rappel, le Dr Vadeboncoeur a souligné que sa popularité battait de l'aile. «On est assez loin du compte, avec les derniers chiffres. On dirait qu'on parle beaucoup moins des vaccins, il y a peut-être un peu moins de gens qui sont poussés vers la vaccination actuellement, explique-t-il. On parle de compléter avec cette dose parce que ça prévient les complications et les hospitalisations et d'une quatrième dose pour ceux qui sont plus à risque, les personnes plus âgées. Aux États-Unis, on parle même d'une quatrième dose pour les gens de 50 ans.»
Le médecin urgentologue ne s'attend pas à une sixième vague aussi intense que sa prédécesseuse, mais précise qu'il faut toutefois la prendre au sérieux.
«À mon avis, ce n'est pas le temps des grands rassemblements, il est temps de porter son masque pour être en sécurité», a conclu le Dr Vadeboncoeur.
Le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau, tiendra d'ailleurs un point de presse mercredi à 13h. Il sera accompagné du directeur de la campagne québécoise de vaccination contre la COVID-19, Daniel Paré.