Retour au travail des employés de Postes Canada: «un constat d’échec des deux côtés»

Une décision très «particulière», selon Marc Ranger, ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique.

«Je dirais que des deux côtés, c’est un constat d’échec», a-t-il avancé en entrevue avec Marie-Claude Paradis-Desfossés au bulletin Noovo Info 22 vendredi.

«Ce qui est particulier c’est que […] ça fait trois fois depuis le mois de septembre qu’il intervient directement dans une négociation difficile», a-t-il indiqué en rappelant que le ministre MacKinnon est aussi intervenu dans les négociations du secteur ferroviaire et au port de Montréal.

«Chaque fois, le ministre a utilisé l’article 107 du code canadien, qui n’a jamais servi à ça. Ce que je veux dire c’est que le droit de grève, ou même le droit de lock-out, c’est un droit reconnu, constitutionnel, un droit fondamental et on ne peut pas prendre à la légère de suspendre ces droits-là», explique-t-il.

Il rappelle que du côté de Postes Canada, il y a une situation financière précaire qui dure depuis plusieurs années et que le syndicat avait «énormément de demandes».

«Les deux partis faisaient énormément de déclarations, donc c’était un contexte difficile avec très peu de progrès», a déclaré l'ex-directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique.

«Mais c’est sûr que lorsqu’on regarde les difficultés financières de Postes Canada, 9% la première année, ce n’est pas quelque chose qui serait arrivé», a-t-il ajouté.

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