Début du contenu principal.
Une interruption de service de quelques jours peut prendre le même nombre de jours à rattraper. Le bris de service chez Postes Canada a duré pratiquement un mois.
«Un arrêt complet d'un mois, quand on comprend tous les colis qui étaient bloqués dans certains centres de transfert ou des lettres qui étaient coincés, ça implique qu'il faut reprendre le trafic et redistribuer», a commenté Michel Rochette, président du Conseil canadien du commerce de détail, en entrevue avec Noovo Info, vendredi. Le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, a ordonné un retour au travail des membres du Syndicat des travailleurs et des travailleuses des postes (STTP). Donc, ça prend malheureusement un bon moment».
«On n'a pas le détail, mais c'est malheureusement plusieurs semaines avant qu'on retrouve des opérations normales.»
M. Rochette croit qu’il s’agit là d’un «tort irréparable», tandis qu’on sait par exemple que la livraison de près de 200 000 passeports a été retenue en raison de la grève…
Même si Service Canada a indiqué à Noovo Info avoir des plans de rattrapage pour la fin de la grève – sans nous en dévoiler les détails pour «éviter d’influencer les négociations» – et que des employés comme le postier Mathieu Buron veulent «mettre l’épaule à la roue» pour mitiger les dégâts.
«Ça ne dérangera pas de faire plus d'heures», a dit M. Buron à Noovo Info. «On est capable de sortir du volume et on a des nouvelles trieuses qui trient… Je pense que c'est 20 000 colis à l'heure ou quelque chose comme ça. On a de l'équipement et on a la volonté aussi dans notre équipe pour distribuer le courrier.»
Reste que l'impact financier total sur les PME canadiennes a atteint 1,6 milliard $ depuis le début de la grève. Et malheureusement pour Postes Canada, la grève a obligé les commerçants à se tourner vers d'autres alternatives. D'ailleurs, 73 % des propriétaires de PME affirment qu'ils utiliseront moins les services de Postes Canada à l'avenir, selon la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI).
Si aucune entente n'est conclue entre les deux parties d'ici le début de la semaine prochaine, les employés seront obligés de retourner au travail jusqu'au 22 mai prochain. De son côté, Postes Canada étudie les détails de l'annonce du ministre et se prépare à un éventuel retour au travail de ses employés.