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«Lorsque la demande est forte, il y a plusieurs offres et donc de la concurrence», a prévenu un agent immobilier.
Thalita Costa de Moraes et son mari passent des heures chaque jour sur internet dans l'espoir de trouver un logement pour leur famille qui s'agrandit. Pour ces parents, le processus va bien au-delà de la simple soumission d'une offre.
Ce texte est une traduction d'un article de CTV News.
«Il faut rédiger une lettre, expliquer pourquoi on souhaite vivre ici, parler de sa famille au propriétaire», a-t-elle expliqué.
Malgré tout, la famille dit avoir essuyé trois refus, alors qu'elle avait proposé à un moment donné 550$ de plus par mois.
L'offre gagnante? 800$ de plus que le prix demandé.
«Nous ne savions pas combien nous devions offrir de plus, car nous voulions bien sûr obtenir le logement, mais nous n'allions pas proposer deux fois plus.»
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L'agent immobilier Mark André Martel explique que le problème vient du fait qu'il n'y a tout simplement pas assez de logements disponibles.
«Lorsque la demande est forte, il y a plusieurs offres et donc de la concurrence», croit-il bon de rappeler, en toute évidence.
L'année dernière, la construction a connu un essor, avec une augmentation de 19 % dans la région métropolitaine de Montréal.
La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) indique qu'il y a actuellement 16 400 nouveaux logements.
Mais la pénurie persiste.
Giacomo Ladas, de Rentals.com, affirme que le marché est stagnant.
«Le marché locatif est très, tendu à Montréal», a-t-il dit.
«Les taux d'inoccupation sont bas, les taux de roulement sont bas, les gens ne déménagent pas autant qu'avant.»
Selon lui, les coûts élevés et la bureaucratie ralentissent la construction de nouveaux logements, et les nouveaux logements qui sont construits ne correspondent souvent pas à ce que recherchent les locataires.
«Personne ne veut acheter un appartement en copropriété en ce moment et les promoteurs sont désormais contraints de les louer, souvent à perte, juste pour les vendre», a-t-il précisé.
Pour attirer de nouveaux locataires, M. Ladas indique que les promoteurs proposent parfois des avantages, tels que l'internet gratuit ou plusieurs mois de loyer offerts.
Il ajoute toutefois que les loyers abordables restent le principal problème.
Le CMM estime que la région aura besoin de 3000 nouveaux logements sociaux et abordables chaque année au cours de la prochaine décennie.