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Le 15 avril 2013, le marathon de Boston était la cible d'un attentat qui a fait 3 morts et 264 blessés. L'un des deux auteurs de cette attaque, Djokhar Tsarnaev, se voit de nouveau imposer la peine de mort par une décision de la Cour suprême des États-Unis, six votes contre trois, rendue vendredi.
*Voyez l'analyse complète d'Yves Boisvert, tel que diffusée sur Noovo Info.
Alors qu’il était âgé de 19 ans, Tsarnaev, en compagnie de son frère aîné Tamerlan, tous deux d’origine tchétchène, ont posé des bombes artisanales près de la ligne d’arrivée de l’épreuve sportive. Ils avaient alors été identifiés par des caméras de surveillance.
Notre collaborateur Yves Boisvert a expliqué, à Noovo Info, la démarche qui a mené à l’annulation du prononcé de peine de mort, puis à son rétablissement par la Cour suprême. «Il faut savoir qu’aux États-Unis, le droit criminel dépend des états. Ce sont les états qui choisissent si la peine de mort s’applique ou pas», rappelle-t-il.
Pour des dossiers qui relèvent du fédéral, comme dans des cas de terrorisme, par exemple, on prévoit aussi l’application de la peine de mort. «De façon assez intéressante, il n’y a aucun président démocrate qui a vraiment lutté contre la peine de mort, même si l’on sent qu’ils ont des réticences.»
Ni Clinton, ni Obama, ni Biden n’ont osé, souligne Yves Boisvert. Plusieurs observateurs reprochent même à Joe Biden d’avoir laissé le processus d’appel suivre son cours dans le dossier de Tsarnaev, au lieu de le bloquer. Or, le président américain avait fait de l’abolition de la peine de mort fédérale un dossier de sa dernière campagne, et il avait même décrété un moratoire à son arrivée au pouvoir. C’est «politiquement délicat», reconnaît notre collaborateur.
«C’est le seul pays occidental qui a encore la peine de mort», rappelle Yves Boisvert. Plusieurs états ont déclaré des moratoires sur les exécutions en raison des difficultés d’approvisionnement en substances chimiques pour donner la mort.
«Ça a fait en sorte qu’ils ont réintroduit l’exécution par peloton d’exécution. Donc, on attache la personne à une chaise et on vise avec des pistolets, des carabines, dans son cœur; des méthodes d’autres siècles», décrit notre collaborateur.
Depuis 50 ans, un peu plus de 1500 personnes ont été exécutées. La tendance est à la baisse, mais la pratique n’est pas terminée pour autant et «ne semble pas dans l’agenda politique des démocrates», conclut Yves Boisvert.