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La requête en prorogation du délai d’appel sera officiellement présentée le 22 avril prochain.
Mohamad Al Ballouz, reconnu coupable du triple meurtre survenu en 2022 à Brossard et s'identifiant désormais comme une femme sous le nom de Lévana Ballouz, a récemment fait une demande à la Cour d'appel concernant son verdict de culpabilité.
C'est ce qu'a confirmé le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) à Noovo Info.
Reconnue coupable en décembre dernier, l'accusée avait 30 jours pour faire appel du verdict de culpabilité. Or, ce délai a été largement dépassé et elle demande donc une permission spéciale au tribunal, qui accordera ou non le délai supplémentaire. La requête en prorogation du délai d’appel sera officiellement présentée le 22 avril prochain.
Une demande à laquelle la mère et grand-mère des victimes qualifie de non-sens. «J'espère seulement que la Cour d'appel n'autorisera pas sa demande, qu'on en finisse avec tout ça. Toute la famille est au bout de tout ça. On aimerait ne plus entendre parler de lui», a dit Sylvie Guertin.
Ballouz a été condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 20 ans pour le triple meurtre de sa femme et de leurs enfants. Toutefois, il reste à déterminer si le père de famille qui s'identifie désormais comme une femme sera placé dans une prison pour homme ou pour femme.
Pendant les procédures judiciaires, Levana Ballouz se trouvait incarcérée à l’Institut Leclerc, soit une prison pour femmes. Services correctionnels Canada avait confirmé à Noovo Info au début du mois de janvier que la détenue avait été transférée dans une prison pour hommes, sans toutefois préciser lequel pour des raisons de renseignements privés.
De plus, l'accusée avait choisi de se représenter seule au procès qui s'est déroulé devant jury. Elle n’avait présenté aucune défense et n’avait pas fait entendre de témoins tout le long. Elle s’est toutefois adressée directement aux jurés à un certain moment afin de les convaincre de l’acquitter, une procédure qui se fait habituellement par un avocat de la défense.
Dans son jugement, le juge Éric Downs avait noté certains facteurs aggravants pour le choix de l'admissibilité à la libération conditionnelle, notamment la violence des actes, ainsi que de premiers répondants ont dû bénéficier d'une aide psychologique après la découverte des corps, alors qu’ils ont été confrontés «à une scène d’horreur». Il avait aussi relevé les dommages causés aux familles, dont la mère de la victime et grand-mère des enfants, et l'absence de remords de la part de Ballouz.
Le juge avait d'ailleurs qualifié Ballouz de «narcissique et manipulatrice».
Avec des informations de Julien Denis, Marie-Pier Boucher et Émilie Clavel pour Noovo Info