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Justice

Meurtre de Synthia Bussières: pas de libération conditionnelle avant 20 ans pour Ballouz

Le père de famille avait reçu un verdict de culpabilité la semaine dernière.

Reportage vidéo :
/ Noovo Info
Texte :
/ Noovo Info

Mohamad Al Ballouz écope d'une sentence à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 20 ans pour le triple meurtre de sa femme et de leurs des enfants, survenu à Brossard en 2022. L'accusée s'identifie maintenant comme une femme du nom de Levana.

 

Le juge Éric Downs a prononcé la sentence vendredi au palais de justice de Longueuil. La peine concerne le meurtre au deuxième degré de Synthia Bussières, la femme de Ballouz au moment des faits.

Les condamnations pour meurtre au premier degré – ce qui est le cas pour la mort des deux enfants du couple – entraînent automatiquement une peine d'emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans. Il restait à déterminer l'admissibilité à la libération conditionnelle pour le meurtre au deuxième degré de Mme Bussières, qui pouvait aller de 10 à 25 ans.

Le jury avait suggéré une période d'inadmissibilité de 21 ans, tandis que la Couronne a demandé au juge une peine de 18 à 22 ans. La Défense – soit Ballouz qui assurait sa propre défense – n'avait pas fait de recommandations.

Si le juge Downs a prononcé une période d'inadmissibilité de 21 ans avant d'avoir accès à une demande de libération conditionnelle pour le meurtre de Synthia Bussières, c'est la période d'inadmissibilité de 25 ans, liée aux meurtres des enfants, qui prime.

Sur la photo, de gauche à droite, la conjointe de Mohamad Al Ballouz Synthia Bussières, leurs deux fils Éliam et Zac et à gauche Mohamad Al Ballouz.
Sur la photo, de gauche à droite, la conjointe de Mohamad Al Ballouz Synthia Bussières, leurs deux fils Éliam et Zac et à gauche Mohamad Al Ballouz.

Ballouz a donc été reconnue coupable le 16 décembre dernier du meurtre au deuxième degré de sa femme, Synthia Bussière, ainsi que du meurtre au premier degré de leurs deux fils, âgés de 5 ans et de 2 ans. Ballouz a aussi été reconnue coupable d'incendie criminel après avoir tenté de mettre le feu à l'appartement familial situé à Brossard, sur la Rive-Sud de Montréal.

Concernant l’incendie, le Tribunal impose une peine d’emprisonnement de quatre ans. Cette peine devra être purgée de façon concurrente, compte tenu de la peine d’emprisonnement à perpétuité imposée.

Selon la Couronne, le père de famille a poignardé sa conjointe à 23 reprises, puis a tué ses deux fils. La cause des décès des deux garçons n’ pas été déterminée. Ballouz a ensuite nettoyé l’appartement et a déclenché un incendie. Elle a finalement tenté de s’enlever la vie en ingurgitant du lave-glace.

«Narcissique et manipulateur»

Dans son jugement, le juge Downs a noté certains facteurs aggravants pour le choix de l'admissibilité à la libération conditionnelle, notamment la violence des actes – des premiers répondants ont dû bénéficier d'une aide psychologique après la découverte des corps, alors qu’ils ont été confrontés «à une scène d’horreur» – les dommages causés aux familles, dont la mère de la victime et grand-mère des enfants, et l'absence de remords de la part de Ballouz.

«Le meurtre de la victime est particulièrement brutal et les circonstances l’entourant démontrent le caractère sadique de l’accusée et sa grande dangerosité».
- Le juge Éric Downs, dans le jugement sur la détermination de la peine de Ballouz

Le juge Éric Downs a d'ailleurs décrit Ballouz comme étant «narcissique et manipulatrice».

«Sa personnalité, manipulatrice et histrionique, ne permet aucunement d’envisager à moyen ou à long terme une réhabilitation et une atténuation du risque de récidive.»
- Le juge Éric Downs, dans le jugement sur la détermination de la peine de Ballouz

«Quant à la présence de facteurs atténuants, le Tribunal constate qu’ils sont presqu’inexistants, si ce n’est que l’accusée, avant les événements, maintenait un emploi stable et semblait être un actif pour la société», a aussi noté le juge Downs. 

Une fois la sentence prononcée, c'est maintenant au Service correctionnel du Canada d'évaluer le dossier de Ballouz afin de déterminer où elle purgera sa peine et s'il s'agira d'un pénitencier pour hommes ou pour femmes.

Pendant les procédures judiciaires, Ballouz se trouvait incarcérée à l’Institut Leclerc, soit une prison pour femmes. Ballouz a par ailleurs soumis une requête afin d’être envoyée à l’établissement de détention de Joliette (pour femmes).

Avec des informations de Kelly Greig, CTV News.

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