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Art et culture
Chronique |

Madge s’en fout!

Depuis quelques mois, dans le merveilleux et bucolique monde virtuel, Madonna essuie une avalanche de tsunamis d’ouragan de cyclones de commentaires extrêmement méchants sur son apparence physique.

Depuis quelques mois, dans le merveilleux et bucolique monde virtuel, Madonna essuie une avalanche de tsunamis d’ouragan de cyclones de commentaires extrêmement méchants sur son apparence physique.
Depuis quelques mois, dans le merveilleux et bucolique monde virtuel, Madonna essuie une avalanche de tsunamis d’ouragan de cyclones de commentaires extrêmement méchants sur son apparence physique.

Depuis quelques mois, dans le merveilleux et bucolique monde virtuel, Madonna essuie une avalanche de tsunamis d’ouragan de cyclones de commentaires extrêmement méchants sur son apparence physique.

Tout y passe ! Il n’y a pas une petite parcelle de son visage et de son corps qui n'a pas été analysée par la police de l’image internet. Honnêtement, elle ferait une story Instagram sur ses ongles d’orteils et plein de gens y trouveraient à redire. Elle pourrait nous révéler le mystère des pyramides dans une publication Tik Tok qu’on s’en foutrait d’aplomb !

Les gens aiment mieux vomir leur bile sur son arcade sourcilière trop haute (selon eux bien sûr et selon leurs propres critères de beauté et de hauteur d’arcade sourcilière). Je me répète, mais je vais le répéter quand même encore une fois, Madonna, comme tout être humain peut bien faire ce qu’elle veut de sa face et de son corps. Ça lui appartient !

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On peut aimer ou pas, c’est ben correct, mais au final, ça ne t’appartient aucunement.

On peut aussi s’installer derrière son clavier anonyme d’ordinateur et lui écrire notre vision personnelle de ce qu’elle a l’air, mais ça ne changerait rien non plus. Huguette de Varennes, tu devrais avoir compris depuis bien avant l’arrivée de la microdermablasion que ce n’est pas parce que tu écris le supposé fond de ta pensée que ça en fait une grande vérité de la vie.

Et bien non, coucou, ça ne marche pas comme ça ! Et au risque de te faire prendre une débarque de ta chaise en rotin sur ton patio, Huguette, il y a peu de chance que Madonna lise ton message dans les commentaires sous son post. Et encore moins qu’elle te réponde : «Oh god! Huguette is so mean! Bitch, Huguette !» Premièrement parce que Madonna n’a pas ce temps-là. Mais surtout parce qu’elle a l’air de s’en foutre ! Je dirais même de s’en foutre royalement. 

Parce que malgré toutes les critiques acerbes, Madonna continue son chemin ! Elle a l’air d’avoir du fun comme jamais ! Du beau gros fun sale qui peut rendre jaloux les plus taciturnes. Même si selon certaines personnes, à son âge, elle devrait faire des petits cakes pour sa trâlée d’enfants dans une robe fleurie, elle préfère se trémousser en corset de vinyle noir sur un fond de musique house. Comme elle le fait depuis le début des années 80, elle s’amuse encore et toujours avec son image, joue avec les codes de l’apparence et continue de faire des pieds de nez au conformisme.

J’ai souvent l’impression que plusieurs de ses apparitions sur ses réseaux sociaux sont pour se jouer de nous. Comme pour nous dire : ma face vous dérange et bien je vais vous la mettre en pleine face ! Avec l’âge, elle a aussi ajouté l’autodérision à sa panoplie d’armes. Elle se moque elle-même de ce qu’elle est. Riant de son corps moins en forme pour repartir en tournée. S’amusant avec ses chirurgies esthétiques. Elle a l’air en pleine possession de ses moyens, comme si toute cette vague de commentaires cheapettes lui glissait sur le dos comme le botox dans une ride.

Peut-être que le soir, elle pleure dans son bain aux algues régénératrices parce qu’elle ne veut pas vieillir. Que c’est difficile pour elle ! Probablement. Mais ça ne fait sûrement que passer parce qu’elle ne s’arrête pas !

Non, elle ne s’arrête pas ! Madge s’en fout ! Elle reprend la route pour une nouvelle tournée mondiale qui s’est vendue aussi vite qu’un coup de laser sur une tache pigmentaire. Elle a sorti une compilation de 50 numéros un où on pouvait retrouver des versions remixées qu’on pouvait trouver… partout sur ses autres albums ! Et pourtant, ça a vendu !

Elle collabore avec Sam Smith et The Weeknd sur de nouveaux trucs. La rumeur veut qu’elle nous lance un nouvel album en pleine face juste avant de prendre la route avec sa flopée de danseurs et danseurs. Elle se tape un jeune entraîneur de boxe sans se cacher comme si c’était grave. Elle fait de la musique avec ses enfants comme si elle partait un nouveau band. Elle continue d’innover dans son travail comme elle l’a fait depuis ses débuts. Elle choisit de s’exprimer.

Moi, c’est ce que j’ai envie de voir. Je ne vois pas des pommettes trop prononcées, je vois une femme qui continue de se challenger dans son art. Je ne vois pas des yeux en amandes, je vois une femme qui continue de vivre sa vie comme elle l’entend. Je ne vois pas un cou étiré, je vois une femme qui a l’air de dire : ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Et j’aime ça !

Madge gagne sur toute la ligne parce qu’elle s’élève comme dans Like a prayer au-dessus des Huguette de ce monde. Et non pas parce qu’elle est plus fine, intelligente ou prétentieuse qu’une autre. Juste parce qu’elle a envie de continuer sa route à sa façon.

Elle fait fi de la loi non écrite, mais beaucoup trop présente dans nos sociétés, qu’à un certain âge, on doit s’aplatir et faire des Sudokus en attendant le dernier bout.

Madge continue de s’amuser, s’amuser de nous et avec nous. Let’s take a holiday!!!