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«C’est complètement ridicule. On est en train de laisser tomber la prévention», s’est insurgé le Dr Réjean Thomas, président fondateur de la clinique médicale l’Actuel, qui promulgue des soins de santé de haute qualité «en matière de dépistage et de traitement des infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) et de prise en charge des personnes vivant avec le VIH/sida».
Lors de la 24e conférence internationale sur le sida en 2022, le ministre de la Santé, Jean-Yves Duclos avait annoncé en grande pompe un budget de 8 millions de dollars pour déployer ces autotests du VIH. Mais deux ans plus tard, cette ressource disparaît, s’inquiète le directeur de l’organisme Rezo, Alexandre Dumont Blais.
Selon lui, cette décision du gouvernement surviendrait à un bien mauvais moment.
«Il y a une augmentation de cas de VIH de 24%. Ne devrions-nous pas maintenir les stratégies», s’est-il questionné.
Intervenant chez Rezo, Jules O’Connor a constaté l’impact et la pertinence des tests rapides.
«Ça touché des personnes et des vies: Des personnes qui n’avaient plus de sexualité depuis des années, car elles pensaient qu’elles étaient séropositives, qu’elles avaient honte d’aller à la clinique.»
«Les personnes plus marginalisées et en situation d’itinérance n’ont pas accès à un dépistage en clinique et n’ont pas la RAMQ», a-t-il déploré. «Je trouve ça dommage.»
Voyez le reportage d’Étienne Fortin-Gauthier dans la vidéo.