Début du contenu principal.
Le Québec est le théâtre d'une lutte intéressante en ce jour d'élections fédérales.
Le Québec est le théâtre d'une lutte intéressante en ce jour d'élections fédérales: les libéraux tentent d'obtenir suffisamment de sièges pour former un gouvernement majoritaire, tandis que le Bloc québécois espère qu'une remontée de dernière minute lui permettra d'obtenir la balance du pouvoir.
À LIRE AUSSI | Quels seront les points chauds lors de la soirée électorale ?
La campagne a été difficile pour le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, qui a vu son parti perdre du terrain face aux libéraux dans la foulée des menaces de droits de douane et d'annexion du président américain, Donald Trump.
Après avoir voté à Belœil, lundi, M. Blanchet a indiqué aux journalistes que les élections avaient évolué, allant de Donald Trump, qui occupait toute la place, aux craintes concernant le chef conservateur Pierre Poilievre, et enfin des doutes sur la sincérité du chef libéral Mark Carney, qui a omis de révéler que le président américain avait évoqué l'idée du 51e État avec lui lors d'un appel.
Maintenant que la campagne touche à sa fin, le chef bloquiste attend avec impatience les résultats pour voir si les objectifs de son parti ont été atteints.
«Je vous inviterai humblement à me poser cette question demain», a souligné M. Blanchet, refusant de divulguer précisément ces objectifs.
À mi-parcours de la campagne, le Bloc semblait en position de conserver moins que les 12 sièges dont il a besoin pour garder son statut de parti officiel.
Les libéraux, pour leur part, semblaient en voie de remporter près de 50 des 78 sièges de la province — ce qui aurait été leur meilleur résultat depuis des décennies — malgré le français imparfait de leur chef Mark Carney.
«Au cours des deux premières semaines, il n'y avait vraiment pas beaucoup de place pour les questions spécifiques au Québec», souligne l'analyste politique Antonine Yaccarini.
«On a constaté que le Bloc québécois, en particulier, avait beaucoup de mal à attirer l'attention, car on ne parlait que de Trump.»
À VOIR AUSSI | Élections 2025: Jean Chrétien refait surface et se prononce
Cependant, selon Mme Yaccarini, les deux débats des chefs ont permis de mettre de l'avant d'autres enjeux, et le Bloc semble avoir légèrement réduit l'écart dans la dernière phase de la campagne.
De l'avis de Mme Yaccarini, un gouvernement libéral est le scénario le plus probable lundi soir, mais une légère remontée du Bloc pourrait faire la différence entre un gouvernement majoritaire et un gouvernement minoritaire.
Lors de la soirée électorale, Mme Yaccarini surveillera de près les nombreux sièges détenus par le Bloc québécois dans la grande région de Montréal que les libéraux espèrent conquérir.
«En début de soirée, si on constate que les libéraux font une percée dans la région de Montréal, cela pourrait signifier que la vague rouge est très importante», observe-t-elle.
Du point de vue de Mme Yaccarini, le Bloc doit remporter au moins 20 sièges pour pouvoir parler d'une «campagne honorable».
À la dissolution, le Bloc québécois comptait 33 députés. Les libéraux avaient aussi 33 sièges au Québec.
Selon Mme Yaccarini, les conservateurs pourraient aussi faire quelques gains au Québec, notamment dans la région de Québec et au Saguenay.
Au déclenchement des élections, le Parti conservateur avait neuf députés au Québec.
On ne s'attend pas à ce que le NPD, qui n'a plus qu'un seul siège à Montréal depuis 2019, progresse au Québec.
Les bureaux de vote seront ouverts entre 9 h 30 et 21 h 30, lundi.