David Ajibade et Arlyn Huilar sont arrivés au Québec avec leurs trois enfants il y a environ quatre ans en passant par le chemin Roxham, ce qui leur a permis de s’installer au Québec et de déposer une demande d’asile.
«On a vu que les enfants se sentaient bien et en sécurité. On a rencontré des gens fabuleux. Alors, pourquoi chercher pour une autre place. On a un sentiment de sécurité ici», a indiqué la mère des trois enfants.
Leur demande a toutefois été refusée par le commissaire de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada (CISR), qui estime que la preuve était insuffisante pour octroyer le statut de réfugié. Le tribunal a reconnu que la séparation de la famille causait un tort aux enfants.
Ainsi, Mme Huilar et ses trois enfants ont obtenu un sursis jusqu'au 7 juillet avant de quitter le pays pour les Philippines. En plus d'être complètement bouleversée par la situation, la mère de famille doit vider l’appartement toute seule.
«Se réveiller ce matin et réaliser que ton époux ne sera plus jamais là, c’est difficile. Il y a des journées que je vais devoir aller travailler. Mais, je ne pourrai plus, car qui va s’occuper des enfant?. Sa présence balançait la mienne et nous permettait d’être capables d’assumer nos responsabilités quotidiennes», a expliqué Mme Huilar en entrevue.
L'avocate Sabrina Kosseim, qui les représente dans cette affaire, a déposé une requête à la Cour fédérale pour démontrer que le refus de la CISR est un préjudice irréparable. Jeudi matin, elle s'est adressée à l'Organisation des Nations unies puis au ministre de l’Immigration, Sean Fraser, afin qu'ils puissent intervenir dans le dossier. Du côté fédéral, Me Kosseim n'a reçu aucun retour concernant la demande de permis temporaire pour le père.
Rappelons que seulement 3% des personnes déportées ont la chance de revenir au Canada.
Avec les informations Émeric Montminy pour Noovo Info