Début du contenu principal.
Selon leurs témoignages, des femmes ont découvert qu’elles s’étaient tournées vers les mêmes donneurs de sperme et que leurs enfants faisaient donc partie «d’une fratrie insoupçonnée».
«Ce documentaire lève le voile sur un sujet délicat, qu'on doit absolument aborder en tant que société», a commenté Maxime Landry dans un communiqué diffusé par Bell Média, lundi. «On y soulève plusieurs questions sur le plan de l'éthique, de la santé publique et de la justice, notamment – du journalisme utile pour des centaines, voire des milliers de mamans au Québec.»
De son côté, Marie-Christine Bergeron indique que, depuis la parution de la bande-annonce du documentaire, de nombreuses femmes ont contacté l’équipe de Noovo Info afin d’offrir leurs témoignages. Pour ces femmes qui ont eu recours aux dons de sperme, l'affaire prend «une ampleur inquiétante», rapporte-t-elle.
«À ce jour, nous continuons d’analyser les informations qui nous parviennent», relève Marie-Christine Bergeron.
Marie-Christine Bergeron, Maxime Landry et le collaborateur de Noovo Info Yves Boisvert sont justement revenus sur cet enjeu lors du bulletin Noovo Info 17, lundi.
Voyez leurs interventions dans la vidéo liée à l’article.
Lors de leur enquête, Marie-Christine Bergeron et Maxime Landry ont découvert que le milieu du don de sperme artisanal était très organisé, au point de même miser sur une application, «Just a baby».
En créant un faux profil sur l’application, les journalistes ont pu réaliser l’ampleur du phénomène, alors que 50 propositions ont été déposées en l’espace de quelques heures seulement.
«Tout ça est gratuit, c’est fascinant. Ces hommes donnent leur sperme sans rien demander en échange», s’est étonné Yves Boisvert.
Celui-ci ajoute que si des règles entourant les dons de sperme existent dans plusieurs pays, ce n’est pas le cas au Québec.
«Dans plusieurs pays, il y a des limites, que ce soit au niveau du nombre d’enfants que tu procrées, soit au nombre de familles que tu vas donner. Je pense qu’il faudrait arrêter d’être naïf et encadrer tout ça parce qu’il peut y avoir des conséquences», souligne-t-il.
«Ce qui est le plus consternant, c’est qu’il y a des vies qui sont derrière ça, il y a des enfants qui vont grandir et apprendre l’information tôt ou tard. Ça soulève des questions au plan juridique, légal, éthique», insiste Maxime Landry.
Les trois épisodes de la série documentaire Père 100 enfants seront disponibles sur Crave à compter du 10 novembre.
Note de la rédaction: La plateforme Crave et le média Noovo Info appartiennent à BCE. Pour plus d’information, consultez les normes éditoriales de Noovo Info.