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C’est le cas de Janel Élysée, un jeune Français rencontré par Noovo Info qui paie actuellement 1560 $ pour un 3 ½. «Ça n'a pas été facile. C'est ma mère qui a trouvé un appartement. Les logements étaient pleins. Les sites Internet n’étaient pas [intéressants]. La chambre est plus grande, parce que tout ce qui était plus petit était déjà pris», explique-t-il.
Sabrina Bourguichnok, également d’origine française, a aussi peiné pour trouver un appartement pour sa fille, qui passera deux ans au Québec. Elle est parvenue à lui trouver une place dans une colocation de quatre personnes, mais n’est pas satisfaite du résultat.
«La pièce commune est toute petite, la cuisine est minuscule. Il y a juste un canapé. La télé, elle, est accrochée au mur. Je m'attendais à ce que la pièce à vivre soit plus spacieuse et plus accueillante et plus chaleureuse. Le prix est de 800 $ tout compris», déplore-t-elle.
L’Union étudiante du Québec est bien au fait du défi que représente la chasse au logement abordable pour les étudiants québécois. Et lorsque ceux-ci trouvent finalement un appartement, celui-ci n’est pas toujours de grande qualité, bien qu’il soit souvent loué à fort prix, rappelle le président du groupe, Étienne Paré.
La dernière enquête que l'Union étudiante du Québec a produite sur le financement et l'endettement étudiant a permis de relever qu'environ 27 % des dépenses annuelles d'une personne étudiante étaient consacrés au logement.
L'Unité de travail pour l'implantation de logement étudiant (UTILE) œuvre à construire des logements pour les étudiants. Mais l’organisme peine à répondre à la demande.
«Le problème est majeur. Juste à Montréal, on avait 20 appartements disponibles cette année et on a eu plus de 200 candidatures très rapidement. Évidemment, on a fermé les candidatures pour ne pas décevoir les milliers de jeunes qui étaient à la recherche d'un logement», révèle le directeur général, Laurent Lévesque.
Celui-ci soutient d’ailleurs que les prix des loyers représentent une barrière financière beaucoup plus importante que les frais de scolarité.
Étienne Paré avoue être inquiet de voir qu’autant d’étudiants sont toujours à la recherche d’un logement à l’approche du 1er septembre. L’ampleur de la situation est reconnue par les universités, qui n’hésitent pas à faire des appels à la population dans certaines régions afin d’amener la population à proposer des chambres ou des demi-sous-sols aux étudiants, illustre-t-il.
«Ça nous alarme énormément, évidemment», laisse tomber M. Paré.
De son côté, l’UTILE espère pouvoir construire jusqu'à 800 logements par année à Montréal.
Pour le reportage intégral, voyez la vidéo.