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Sans surprise, cette proportion est encore plus grande chez les locataires (47%) et chez les familles monoparentales (55%).
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Avec la pandémie qui a fragilisé certaines familles et l'inflation qui inquiète les parents, la crise du logement est vécue durement par les familles, cette année... et les impacts sont non négligeables pour les tout-petits.
La directrice de l’Observatoire des tout-petits, Fanny Dagenais, a expliqué à Noovo Info que les familles font «davantage face à des demandes de prise de logement ou des demandes d’éviction que dans les années précédentes.»
Voyez le reportage de Camille Laurin-Desjardins dans la vidéo.
«60% des parents de jeunes enfants qui sont locataires ont dit devoir modifier leurs habitudes alimentaires, a révélé la directrice de l’organisme. Et les études démontrent que les tout-petits, qui vivent dans un logement trop cher pour les revenus de la famille, vont avoir un plus petit poids que les enfants du même âge, qui vivent dans un logement dont le coût est adéquat.»
Crédit photo: Noovo Info
Cela pourra aussi avoir un impact néfaste sur le développement physique, émotif, cognitif, langagier et social de l’enfant.
Alors que le logement est une source élevée de stress pour de nombreux parents, ce stress a un impact immédiat sur les enfants, a expliqué Mme Dagenais.
«Ça fait en sorte que le parent est moins disponible pour l’enfant, a plus de mal à répondre ses besoins. Et ça peut même augmenter le risque de maltraitance parce que les parents peuvent se trouver au bout du rouleau, mal dormir et beaucoup de stress avec la situation.»
Avec les coûts élevés des loyers, des familles vont même choisir de vivre délibérément dans un appartement insalubre, ce qui «peut avoir des conséquences importantes sur la santé des tout-petits, mais aussi de toute la famille», soutient la directrice.
De son côté, Fanny Dagenais espère voir plus de logements sociaux pousser dans la province afin d’aider les familles.
«Certaines organisations du secteur du logement ont proposé de mieux suivre et mieux encadrer les hausses de loyer. Il est également possible d’en faire beaucoup plus en termes de logements sociaux au Québec. Donc, si on compare le Québec à l’Autriche, où la taille de la population est à peu près similaire, au Québec on a 160 000 logements sociaux, alors qu’en Autriche on en a 900 000.»