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Le taux de fécondité au Québec est toutefois plus élevé que dans les autres provinces canadiennes et cela s’explique en partie grâce au soutien qu’offre le gouvernement du Québec aux familles. «Même s’il [le soutien gouvernemental] n’est pas parfait, il est meilleur que ce qui est offert partout ailleurs en Amérique», a expliqué la sociologue Sophie Mathieu, autrice du nouveau livre Égalité, fécondité et maternité: le soutien aux familles en entrevue au bulletin Noovo Info 17.
Selon ce que les études démontrent, la décision d’avoir un enfant se prend dans un contexte social, économique et institutionnel particulier. «Présentement au Québec, au Canada et dans bien des pays développés, le contexte n’est pas optimal pour la venue d’un enfant», ajoute Mme Mathieu.
La sociologue et autrice rappelle que les mesures mises en place par le gouvernement comme les services de garde à faible coût et les congés parentaux font partie d’une politique familiale et non d’une politique nataliste.
Depuis 1997, l’objectif n’est plus de faire naître les enfants, mais bien de concilier le travail et la famille. «Ce que les recherches démontrent sur cette politique conciliation emploi-famille, c’est que ça permet aux naissances de ne pas chuter», explique Sophie Mathieu, ajoutant que ce n’était toutefois pas l’objectif derrière la politique du gouvernement.
«Le Québec a déjà connu des politiques natalistes, vers la fin des années 1980 le gouvernement payait les familles pour chaque naissance. Le premier et le deuxième enfants valaient 500 dollars chacun et le troisième enfant valait 8000 dollars, ce qui est l’équivalent d’environ 15 000 dollars en 2023.»
Voyez l’entrevue intégrale dans la vidéo.