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La question se pose: le rodéo est-il appelé à disparaître?
Selon Sylvain Bourgeois, il est plutôt incompréhensible de se poser une telle question. Celui qui en est à sa 28e année à titre de directeur des rodéos au Festival western de St-Tite a affirmé en entrevue que tous les animaux participant au festival passent au préalable un examen vétérinaire.
«Le bien-être des animaux, c’est notre priorité bien avant celui des compétiteurs. La maltraitance, je ne la comprends pas», a-t-il soutenu.
Même s’ils sont bien traités avant et après le rodéo, la tenure d’un tel évènement pourrait toutefois occasionner un stress ayant des conséquences à long terme sur les animaux, a répliqué la professeure à la faculté de médecine vétérinaire de l’UQAM Marion Desmarchelier.
«Il ne faut pas focaliser sur l’épreuve, il faut regarder l’ensemble de leur vie.»
Mme Desmarchelier montre également du doigt l’épreuve consistant à attraper un veau au lasso et de le maîtriser au sol.
«Les veaux sont plutôt terrorisés quand ils se font attraper au lasso», a lancé la professeure, qui affirme qu’il y a une volonté de blesser l’animal lors de cette épreuve.
Beaucoup de choses ne sont pas idéales lors du rodéo et pourraient être améliorées, ajoute Mme Desmarchelier. «Peut-être qu’on pourrait enlever les éperons lors de certaines épreuves. Ça ferait un inconfort moindre pour les chevaux et pour les taureaux ou les remplacer par quelque chose d’autre.»
Face à ces propos, Sylvain Bourgeois croit qu’on ne peut pas porter un tel jugement si on ne vient pas voir ce qu’il se passe lors de l’évènement.
«Il faut faire attention et s’informer un peu plus et venir voir ce qu’il se passe avant de porter un jugement», a-t-il réitéré.
De son côté, Mme Desmarchelier voit d’un bon œil le fait «que la société prenne conscience que les animaux ont des besoins, ressentent des émotions et du stress». «Ce n’est pas que le rodéo, c’est également les chiens qu’on laisse seuls à la maison.»
Voyez le reportage d'Alice Trahan dans la vidéo.