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«C'est un peu le syndicat des escortes de Québec», a lancé Amy Bellerose, la fondatrice de la Ladies Union.
Au Canada, le travail du sexe est toujours criminalisé. Si les travailleuses du sexe ne peuvent être accusées au criminel, les clients qui achètent des services sexuels commettent une infraction. La loi C-36 est d'ailleurs contestée partout au pays par les travailleuses du sexe, qui y voient un risque à leur sécurité et un facteur de marginalisation.
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À l'échelle nationale, des travailleuses du sexe ont récemment manifesté pour décriminaliser le travail du sexe.
Pour l'instant, la Ladies Union de Québec regroupe une douzaine d'escortes indépendantes. Sa fondatrice espère en attirer davantage.
«C'est un réseau d'entraide, ça nous permet aussi de partager le nom des clients dangereux. Comme notre travail est tabou, on se cache dans nos appartements, on n'ose pas parler si on est en danger sinon on a peur de se retrouver dans le pétrin», a dit Mme Bellerose.
La formation de la Ladies Union est vue d'un bon oeil par le Projet LUNE, un organisme qui milite pour les droits des travailleuses du sexe de la Capitale-Nationale.
Gabrielle Vaudry, responsable des luttes féministes chez LUNE, martèle que la criminalisation des clients fait mal aux travailleuses du sexe.
«On le présente souvent de la mauvaise façon, elles ne vendent pas leur corps, leur corps leur appartient. Ce n'est pas tant l'homme qui utilise le corps de la femme, mais la femme qui décide de faire ce qu'elle veut avec son corps», a-t-elle expliqué en entrevue.
Amy Bellerose renchérit, il y a beaucoup d'hypocrisie à l'endroit du plus vieux métier du monde.
«Au nombre d'escortes indépendantes, d'agences, de salons de massage à Québec... Tout le monde fait son argent. Je pense qu'il y a plus de monde qu'on pense qui l'utilise», a-t-elle ajouté.
Voyez le reportage complet de Jean-Simon Bui ci-contre.