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France Bouchard a transmis son amour pour les Cowboys Fringants à ses petits-enfants dès les premiers jours de leur vie.
«Quand il était tout petit, Sam, le plus vieux qui a 8 ans aujourd’hui, sa chanson c’était Droit devant, raconte-t-elle. Le deuxième c’est Les feuilles mortes, et la toute petite dernière qui a 1 an, c’est Tant qu’on aura de l’amour».
Zack Ruel, lui, respire et chante les Cowboys Fringants depuis son plus jeune âge. Son père, Steve, les a vus plus de cent fois en spectacle, et lui des dizaines de fois. «Je les ai vus entre trente et quarante fois», affirme le jeune homme de 15 ans.
L’émotion paraît dans sa voix lorsqu’il parle du décès de Karl Tremblay. «C’est sûr que c’est le Québec au complet qui est choqué, mais le plus dur, c’est ses deux filles, leur famille. C’est à eux que je pense.»
Zack se souvient d’avoir surpris sa classe de 1re année au primaire avec son choix de chanson pour un exposé oral. «Tout le monde avait choisi des chansons pour enfants, moi j’ai crié: "À boire, à boire, à boire j’ai la gorge en feu!"», dit-il en riant et en citant les paroles de Marine Marchande.
Les Cowboys Fringants sont depuis des décennies des habitués des boîtes à chansons. Pour les chansonniers Jonathan Chagnon et Jérôme Casabon, ils continueront de vivre à travers leurs prestations pour encore longtemps. «Avant j’en faisais 5 ou 6 par set, juste parce que ça fait partie de moi, explique Jonathan, qui a présenté un spectacle hommage de trois heures aux Cowboys Fringants jeudi dernier. Maintenant, ça va être 15 ou 20 parce qu’on dirait que ça fait encore plus partie de moi.»
Jérôme croit que l’œuvre des Cowboys fait partie de l’ADN québécois. « Karl, il avait une voix très porteuse, et en plus, au niveau des textes, Jean-François Pauzé écrit pas dans le flou, dans l’abstrait. Il touche directement les gens.»
À Pont-Rouge, Noovo Info est allé à la rencontre de Josée-Ann Boivin et de Jonathan Blouin quelques minutes avant leur départ pour Montréal en vue de la grande cérémonie au Centre Bell. Josée-Ann a du mal à trouver les mots pour décrire le départ de Karl Tremblay. «C’est un super grand deuil, je ne suis même pas capable de parler de lui au passé, dit-elle. Je sais qu’il est décédé, mais j’ai de la misère à le concevoir encore. »
«Je les aime au point de les avoir vus des dizaines de fois, d’arriver des 5, 6, 7 heures avant le spectacle pour être sûrs d’être en avant, on en a fait des sacrifices pour nos Cowboys chéris!», renchérit Patrice.
Pour eux, assister à la cérémonie était incontournable.
«Il y a des gens qui disent que c’est un au revoir, mais je pense que c’est un rassemblement émotif et festif comme Karl aurait voulu, conclut Josée-Ann. Pis moi, ce n’est pas tant un au revoir, il va toujours être avec moi.»
Voyez le reportage de Jean-Simon Bui dans la vidéo.