Aux yeux de l’agronome et économiste à l’Université McGill Pascal Thériault, il n’est pas surprenant de voir de plus en plus de personnes se tourner vers des commerces comme Dollarama et Tigre Géant afin de faire leur épicerie.
«Ils vont offrir des prix plus avantageux que l’épicerie au détriment de la variété», a-t-il expliqué à Noovo Info, mardi.
Faire son épicerie au Dollarama ou au Tigre Géant, est-ce possible?
Alexis Gagnon révèle avoir été dans l’obligation de se nourrir dans des magasins à rabais pendant des années lors de son parcours étudiant.
«J’y allais environ une fois par mois. Le moment où j’étais le plus stressé financièrement», a-t-il confié en entrevue.

Le jeune Québécois, qui était à faible revenu à cette époque avait «une maligne tendance à acheter des produits surgelés». «Je calculais tout ce que j’achetais et combien chaque repas me coûtait. Chaque fois, j’essayais de baisser le prix de mes repas», a-t-il raconté.
M. Gagnon dit s’être trouvé des trucs pour économiser, soit d’acheter des céréales moins dispendieuses, du riz et des cannes de conserves dans les magasins à rabais et arrivait à sauver quelques dollars.
Quelques années plus tard, Alexis Gagnon comprend que certaines personnes décident de faire leur épicerie au Dollarama ou au Tigre Géant de manière désespérée.
«On est tellement découragé de voir des prix impressionnants. Donc, on se dit qu’il doit y avoir quelque chose de mieux quelque part.»
Des prix toujours élevés
Selon M. Thériault, le prix des aliments ne risque pas de baisser de sitôt.
«Il est possible de voir certaines baisses pour des aliments, mais dans l’ensemble, ça serait très surprenant. On sait qu’il y a eu une hausse du coût de l’énergie, du coût de la main-d’œuvre et du coût des matières premières», a-t-il déploré.

Voyez le reportage de François Breton-Champigny dans la vidéo.