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En entrevue mardi soir au bulletin Noovo Le Fil 22 avec Michel Bherer, Me Assouline explique que le premier réflexe des gens lorsqu'ils croient qu'un enfant est maltraité semble être de se tourner vers la DPJ, alors que d'autres ressources devraient être disponibles.
«On nous avait pourtant promis que la DPJ ne serait plus la salle d'urgence des problèmes, qu'il y aurait des services en amont et qu'il y aurait du travail de fait notamment par les CLSC», plaide-t-elle.
Me Assouline souligne que la réalité sur le terrain est tout autre.
«On se retrouve avec trop de signalements, trop de cas, où des gens font appel à la DPJ parce qu'ils n'ont pas reçu les services dont ils avaient besoin. Par exemple, des parents sont accusés de négligence alors qu'ils n'arrivent toute simplement pas à joindre les deux bouts. Ils se retrouvent avec la DPJ parce qu’ils n'ont pas obtenu l'aide nécessaire», explique-t-elle.
Me Valérie Assouline estime que les enfants et les familles souffrent également de la pénurie de main-d’œuvre qui frappe les services offerts par la DPJ alors que des milliers de jeunes sont sur une liste d'attente.
«Ils attendent d'être évalués puis être pris en charge par la DPJ. Il y a des familles qui ont la DPJ dans leur vie, mais qui ne reçoivent pas les services nécessaires en raison d'une pénurie d'éducateurs, de travailleurs sociaux, de psychologues...», souligne-t-elle.
Me Assouline souhaite que le gouvernement du Québec fasse de l'augmentation des ressources pour les jeunes et les familles en détresse une priorité afin qu'ils aient de l'aide bien avant de devoir se tourner vers les services de la DPJ.
Voyez l'intervention complète de Me Valérie Assouline, avocate spécialisée en droit de la jeunesse et de la famille, dans la vidéo ci-contre.